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Mignoni (RCT ) : « par moments, on a manqué de courage »
Par Willy Billiard
Intraitable et dominateur, le Stade toulousain a étrillé Toulon 59-24 dimanche 26 octobre en clôture de la huitième journée du Top 14 et a pris la première place du classement avant de voir partir ses internationaux pour la tournée d’automne.
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Les hommes d’Ugo Mola se hissent ainsi à hauteur du Stade français, qu’ils recevront pour un choc au sommet samedi 1er novembre à Ernest-Wallon, afin de s’emparer seuls du fauteuil de leader avant la tournée d’automne.
Le RCT s’est présenté au Stadium sans plusieurs de ses cadres. Mais au-delà des absents, c’est l’attitude collective qui a inquiété. Trop permissifs sur les ballons portés, régulièrement pénalisés dans les zones de ruck, les hommes de Pierre Mignoni ont rapidement été débordés.
Saluant la grandeur de son adversaire – « il n’y a rien à redire sur leur victoire » – le manager du RCT a regretté les failles de son équipe, principalement le manque de courage. « Ce qui me dérange, c’est que sur les 25 premières minutes on est là, on les break trois fois, mais on ne marque pas. C’est difficile, parce qu’en plus on prend un contre et ça, ça fait mal », réagissait-il en conférence de presse.
Le premier tournant a eu lieu dès la 6e minute : une montée défensive mal coordonnée, un ballon perdu, et Juan Cruz Mallia, de retour du Rugby Championship, interceptait pour filer à l’essai sur 80 mètres.
MALLIA VOIT DOUBLE 🤯
Juan Cruz Mallia inscrit un doublé et permet au @StadeToulousain de s’envoler au score ✈️
#STRCT pic.twitter.com/i9tJKsNHwu— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) October 26, 2025
La suite a été du même acabit. Malgré un doublé de l’ailier Mathis Ferté (52e et 63e), l’un des rares à s’en sortir, Toulon n’a jamais su remettre la main sur le match. Toulouse a inscrit neuf essais, dont quatre sur ballon porté, en dominant physiquement et en profitant des fautes répétées d’un RCT dépassé.
« Pendant vingt-cinq minutes, il me semble – j’ai pas les chiffres – mais il me semble qu’on a la possession. Et on savait que contre cette équipe-là, il fallait avoir la possession. Et ensuite, on l’a perdue. Et ils nous ont mis à la faute plusieurs fois. Ils ont été très bons sur le ballon porté. Ils nous ont fait mal », regrettait Mignoni.
L’indiscipline varoise a aussi coûté cher. Swan Rebbadj (27e), Joe Quere-Karaba (71e) et Ma’a Nonu (59e) ont tous écopé d’un carton jaune. À 14 contre 15 Toulousains pendant 30 des 80 minutes de la rencontre, faut pas espérer de miracle. Le centre néo-zélandais, 43 ans, a même été sanctionné pour un déblayage dangereux sur Georges-Henri Colombe, évacué sur civière après avoir semblé touché aux cervicales.
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Dans le sillage de Blair Kinghorn (100 % face aux perches), de Ntamack ou encore de Capuozzo, le Stade toulousain a déroulé devant les 31 779 spectateurs du Stadium, confirmant sa montée en puissance avant la tournée d’automne.
« Je parlais de possession », reprenait Mignoni. « Pour avoir la possession, faut avoir un peu de courage. Et par moments, on a manqué de courage. Parce que si tu rends tous les ballons un peu trop facilement, que t’oses pas faire les choses… Pour moi, au-delà du score qui est lourd – mais bon, c’est le tarif maison ici, depuis le début de la saison – ce qui me dérange, c’est qu’on n’a pas assez répété les choses qu’on voulait mettre en place.
Merci à vous supporters 👏#ParceQueToulon pic.twitter.com/O2eVRuwEhk
— RCT – Rugby Club Toulonnais (@RCTofficiel) October 26, 2025
« On savait que ça allait être difficile. On savait qu’il fallait avoir beaucoup de courage. On savait qu’il fallait faire beaucoup d’efforts pour essayer de créer des conditions pour faire un exploit. Mais voilà, pour créer des conditions, il fallait aller au bout.
« Quand ils prennent le carton jaune, par exemple, qu’ils sont à 14, on a un ballon à 80 mètres de leur ligne. Il faut jouer. Voilà, c’est un exemple. Ça, c’est du courage. Je vois des appels, mais je ne vois pas l’exécution. Donc on tape en touche, on leur rend le ballon, et… voilà, tu… tu les mets pas sous pression. »
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« Je pense que l’état d’esprit, il est quand même un peu à retenir », tentait de se rassurer Mathieu Smaili, lui-même auteur d’un essai à la 74e. « Je pense que les 20 premières minutes, on est là, on respecte notre plan de jeu. On n’arrive pas à concrétiser, à marquer des points, mais… voilà, faut garder ça. Et après, y a trop de manque de discipline. Et des essais trop faciles. Et ça, on peut pas rivaliser, surtout contre Toulouse. »
Le Stade toulousain a déroulé devant les 31 779 spectateurs du Stadium, confirmant sa montée en puissance avant la tournée d’automne. De son côté, Toulon tentera de se reprendre samedi prochain à Mayol face à Lyon, pour éviter de décrocher un peu plus d’un Top 6 qui s’éloigne.
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