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Marine Ménager, 22 ans de rugby à "clôturer en beauté"

Marine Ménager va mettre un terme à sa carrière après la Coupe du monde. (Photo by ROMAIN PERROCHEAU/AFP via Getty Images)

Clap de fin. Après neuf années à porter le maillot bleu du XV de France, dont elle est devenue capitaine, Marine Ménager va tirer sa révérence samedi contre les Black Ferns néo-zélandaises, à Twickenham (13h30). À 29 ans (seulement), 64 sélections et 19 essais sous le maillot de l’équipe de France, la joueuse de Montpellier est sereine à l’heure de voir « 22 ans de sa vie se clôturer » : « J’espère juste que ça se fera en beauté », témoignait-elle, souriante, jeudi à l’hôtel des Bleues, dans la très chic campagne anglaise, près de Windsor.

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En beauté, et avec une médaille autour du cou. « Dans notre tête ce n’est pas négociable », assurait-elle, à l’heure d’affronter sur son aile la nouvelle pépite du rugby néo-zélandais, Braxton Sorensen-McGee, une gamine de 18 ans, pour la petite finale. Celle pour la 3e place alors que le rêve du titre mondial s’est envolé, détruit par les impitoyables anglaises en demie.

22 ans, donc, à courir avec un ballon ovale dans les mains. « Un livre qui va se fermer » après s’être ouvert totalement par hasard, à Villeneuve d’Ascq, dans la banlieue lilloise. Pas franchement une terre de rugby…

La guerrière du Nord

« C’est le directeur de l’école maternelle qui nous avait fait faire une initiation rugby, et quelques années plus tard, à sept ans, avec ma sœur Romane, on a suivi notre grande sœur Caroline » au club local, le Stade villeneuvois. Également internationale, Romane, joueuse en troisième ligne, n’a pas pu l’accompagner à la Coupe du monde. Victime d’une énième commotion, elle a déclaré forfait, laissant seule sa jumelle sur le terrain.

Souvenir de leurs premiers matchs, les deux sœurs étaient surnommées « brique » et « parpaing » par leurs partenaires. Qui était brique, qui était parpaing ? Marine ne s’en souvient plus vraiment. Mais c’était parce qu’ « on avait un jeu très physique, on avait plus tendance à rentrer dans les murs qu’à les éviter. Et c’est encore dans notre ADN aujourd’hui ». Ce qu’elle a pu démontrer durant cette Coupe du monde, malgré une contre-performance lors du match le plus important contre l’Angleterre.

Vainqueur du dernier Grand Chelem français

Le Stade villeneuvois d’abord, puis, à partir de 2018, Montpellier, et donc l’équipe de France, avec une première sélection en novembre 2016 contre les États-Unis : des titres, deux fois championne de France, un Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations, en 2018, avec les Bleues. Des échecs encore douloureux, aussi, comme ces deux demi-finales de Coupe du monde perdues, en 2022, d’un point contre les Néo-Zélandaises (25-24), et 2025 donc, contre les ultra-favorites anglaises (35-17).

Mais s’il fallait ressortir un souvenir, ce serait le premier titre de championne de France, en 2016, avec le Stade villeneuvois : « C’était une saison très particulière, où on a un accident très grave avec Alice (Dallery, ndlr) qui se blesse gravement aux cervicales. Avec l’équipe, on se relayait tous les jours pour la voir dans son centre de rééducation. On a construit une histoire incroyable autour de ça. Et on finit avec le titre de championne de France, contre Montpellier. Ce match, je m’en souviendrai toute ma vie. Tout nous réussissait. C’était fait pour nous. »

Devenir commerciale et avoir un enfant

Encore 80 minutes sur un terrain, samedi, puis il sera temps « d’arrêter l’aventure, pour pouvoir me consacrer à 200% à mes projets persos et à ma vie privée », confie-t-elle.

Côté professionnel, pourquoi pas une carrière de commerciale, avec un BTS en poche depuis les années lilloises : « J’aime marcher au défi. Et le métier de commercial, c’est toujours se remettre en question. Aller chercher les choses, rien ne nous est donné. Donc c’est vachement en lien avec les valeurs du sport ». Et côté privé, « avoir un enfant, et avoir du temps pour lui. »

Et le rugby, alors ? Ce sera comme spectatrice seulement : « Mon conjoint joue (à Nîmes en Nationale 2, l’équivalent de la 4e division), et je lui ai demandé de continuer à jouer. Que je le vive un peu par procuration au début. ». Un avenir moins sportif pour celle qui a été une des pionnières du rugby féminin professionnel français en signant les premiers contrats avec la Fédération, en 2018.

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