Les Springboks relèvent péniblement la tête face à une Australie pas assez tueuse

L’affront est lavé pour l’Afrique du Sud. Une semaine après être tombés de très haut à l’Ellis Park de Johannesbourg (22-38), les Springboks ont remis la marche avant ce samedi pour l’acte deux face à l’Australie (30-22). Plus pragmatiques que les Wallabies à défaut de convaincre, les champions du monde ont su concrétiser leur temps fort en première période et ne pas complétement perdre le fil au retour des vestiaires comme cela avait été le cas samedi dernier en ouverture du Rugby Championship. Séduisante mais pas assez efficace et froide dans ses temps forts, l’Australie repart frustrée et sans rien de ce deuxième choc face aux Springboks.

Les Australiens ont encore mis les ingrédients pour ébranler l’Afrique du Sud. Pourtant pas vernis après les blessures rapides de l’arrière dynamiteur Tom Wright et de l’expérimenté demi de mêlée Nic White dans le premier quart d’heure, ils sont restés fidèles à leur philosophie d’équipe joueuse. Sûrement un peu trop même en première période, lorsqu’ils ont refusé par deux fois de prendre les points sur des pénalités largement tentables et se sont fait cueillir dans la foulée par le robuste rideau sud-africain (18e, 23e).

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Première à dégainer dans un premier quart d’heure de folie grâce à son ailier novice Corey Toole (8e), rejointe rapidement, l’Australie a été proche de trouver une deuxième fois la faille suite à un bon coup de pied de pression bien exploité par son capitaine du jour Fraser McReight mais ce dernier a vu son essai refusé logiquement pour un en-avant en amont (13e).

O’Connor flanche au pied en fin de match

Pas de quoi ralentir les ambitions des Wallabies, bien décidés à frapper un nouveau grand coup et bien aidés par les balbutiements dans le jeu des Springboks. La récompense aurait dû arriver dans le dernier quart d’heure, suite à un essai du talonneur remplaçant Brandon Paenga Amosa consécutif à un bon ballon porté (68e). Sous les perches, l’ouvreur vétéran James O’Connor devait permettre à son équipe de repasser devant et mettre une grosse pression sur les Springboks. L’ancien Toulonnais s’est raté et il ne s’en est jamais remis, entraînant dans son sillage sa formation.

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Il a en effet eu ensuite deux opportunités supplémentaires de scorer, la première à courte distance, l’autre au niveau de la ligne médiane, et n’a pas eu plus de réussite dans l’une que dans l’autre (78e, 80e). Un manque de réussite qui tranche avec celui de l’ouvreur sud-africain Handre Pollard, qui a bouclé la rencontre sur un 100% au pied et s’est même payé le luxe de s’offrir une transversale décisive pour Canan Moodie en début de partie (11e). Huit points lâchés au pied, les huit qui manquent au final à l’Australie, qui ne peut même pas se consoler avec un bonus défensif.

À défaut de s’être payée, elle pourra au moins se rassurer en se disant que la victoire de Johannesbourg était tout sauf un coup de chance et qu’elle a décidément les moyens d’embêter n’importe qui dans cette compétition. Au contraire, le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus ne retiendra que le résultat de ce match une nouvelle fois inégal et peu abouti de ses Springboks.