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Les carnets de Coupe du Monde de Morgane Bourgeois : dernier chapitre

Par Morgane Bourgeois at Allianz Stadium, Twickenham
Lina Tuy et Morgane Bourgeois à leur arrivée au stade avant la petite finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 entre la Nouvelle-Zélande et la France, au Twickenham Stadium, Londres, le 27 septembre 2025. (Photo : Alex Davidson / World Rugby via Getty Images)

Les premiers jours ont été difficiles. Il a fallu digérer la défaite en demi-finale, ce goût amer qui s’accroche. Mais il fallait se relever, rebondir et trouver l’énergie d’aller chercher cette marche du podium. La compétition est longue, les corps fatigués, les esprits aussi. Le manque des proches commence à peser. On rêve de rentrer, de retrouver ses repères. Mais en même temps, on sait qu’il faut profiter à fond de chaque instant qu’il reste.

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Nana (Annaëlle Deshayes) a eu l’idée d’un cache-cache géant dans le complexe. Un moment qui nous a redonné de la joie et qui a marqué un vrai tournant dans la semaine. On taquine souvent Gaby (Vernier), toujours la première à devenir nostalgique, mais elle n’a pas tort : le retour à la vie réelle est un passage particulier. Alors on rit, on s’accroche. Aux entraînements, la bonne humeur reste intacte. On sent que chacune veut savourer jusqu’au bout.

Le jour off à Londres nous a offert une respiration. Visiter, flâner, profiter encore un peu ensemble. Le soir, un chanteur est venu mettre l’ambiance au dîner. On a chanté avec lui, on a dansé. Puis Maka (Baleinadogo) a pris le micro et sa voix nous a bluffées. Ce sont ces instants-là que l’on retient à la fin.

Vendredi soir, après la remise des maillots, Carla Neisen a projeté une vidéo retraçant notre aventure depuis juin. Certaines ont été submergées d’émotion, d’autres ont éclaté de rire. Cela nous a rappelé tous les efforts traversés, mais aussi les amitiés forgées. À la veille du match, c’était essentiel de se souvenir de tout ça, de se convaincre que nous méritions cette troisième place.

Puis est arrivé le jour de la petite finale. Coup d’envoi matinal, réveil difficile. Manger des pâtes à 8h, pas évident. Mais en entrant au stade, quelle claque : les tribunes déjà pleines à 11h. On savait que la finale serait bouillante, que les Anglaises seraient poussées par leur public. Mais voir une telle ferveur dès la matinée, ça donne des frissons. Ici, le rugby est vraiment une autre culture.

Le match, lui, a laissé de la frustration. Comme trop souvent : beaucoup d’attentes, d’espoirs, un gros passage à vide, une réaction trop tardive. La déception est immense, difficile à poser en mots. Tomber si près du podium fait mal. Surtout en pensant à la dernière Coupe du Monde : on voulait mieux, on a fait moins bien. C’est la dure loi du sport.

Maintenant, place au repos. Très vite, il faudra se remettre au travail. Avec la rage et l’ambition de construire pour les quatre prochaines années. Avec, toujours, le même objectif : un jour, porter la France au sommet du monde.

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