Le Stade Toulousain peut-il gagner sans Antoine Dupont ?
Après un mois de matchs sans enjeux depuis son élimination par l’UBB en demi-finale de la Champions Cup, voilà le Stade Toulousain prêt à repartir pour les phases finales avec un premier rendez-vous sous haute tension : une demi-finale face à Bayonne vendredi 20 juin.
Toujours présent en demi-finale du Top 14 depuis la saison 2017-2018 et premier qualifié systématiquement depuis la saison 2022-2023, il faut remonter à la saison précédente (2021-2022) pour connaître la dernière déconvenue du Stade Toulousain en demi-finale : une défaite 24-18 face à Castres (qui se fera plus tard éliminé par Montpellier en finale). C’était la première et seule fois qu’Antoine Dupont perdait une demi-finale avec le Stade Toulousain… ironiquement contre le club qui l’avait formé.
Cette fois, Antoine Dupont est absent – une première dans l’histoire du club pour les phases finales – ainsi que Peato Mauvaka et Ange Capuozzo. Et Paul Graou, catapulté titulaire à la mêlée depuis la blessure du ministre pendant le Tournoi des Six Nations, vivra pour la première fois dans cette position un match de phase finale depuis qu’il est arrivé à Toulouse pour la saison 2022-2023.
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La devise de Toulouse sera notre credo : allons chercher un match de plus pour notre ville 👊 pic.twitter.com/bRwYHbM8OA
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) June 18, 2025
« Je vis cela comme des matchs quelconques », a-t-il confié à nos confrères de La Dépêche du Midi, comme pour refuser la pression qui va peser sur ses épaules alors que le Stade en est à trois défaites au cours des cinq derniers matchs (avec 35 points ou plus encaissés dans la période). « J’ai envie d’assurer pour l’équipe et me donner à 100%, même si je vais certainement me tromper. »
C’est justement parce qu’il a le sentiment de ne pas s’être donné à 100% lors de la demi-finale de Champions Cup qu’il veut se refaire cette fois face à l’Aviron Bayonnais qui vit là un moment historique et donc qui arrive à Lyon avec le sentiment qu’il n’a rien à perdre et donc tout à gagner – ayant déjà réussi sa meilleure saison.
« Quand on signe ou resigne à Toulouse en 9, on sait très bien qu’il y a Antoine, qu’il y a des matchs couperets où on sera remplaçant mais la loi du sport fait que j’ai cette année la chance d’en démarrer. A moi de croquer cette opportunité », dit-il alors qu’il a prolongé l’aventure au Stade jusqu’en 2028.
« Il y a beaucoup de personnes qui pensent qu’on n’est pas capables de gagner sans nos meilleurs joueurs. Mais les ressources qu’on a dans cette équipe font qu’on a les capacités, si on se donne sur le terrain, d’aller chercher des titres. »
Dans Sud-Ouest, Vincent Etcheto, actuel manager de l’US Dax (Pro D2) et ancien entraîneur de Bayonne, futur adversaire de Toulouse, va plus loin : « Ce qui est sûr, c’est que le fantasme Toulouse a pris un pet. Les Toulousains roulaient sur le Top 14 en faisant tourner, en mettant l’équipe 2 ou l’équipe 3. Ils sont revenus à taille humaine dans le regard des autres équipes sur le rugby. Je ne suis pas inquiet pour eux. Ils sont sans doute vexés et cela peut être à double tranchant. Ils peuvent se mettre beaucoup de pression et le moindre grain de sable pour peut enrayer la machine. Mais ils peuvent aussi se retrouver et faire très mal. »
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