Italie - France : les Bleus à Rome pour se refaire une santé
Deux semaines après la blessure née d’un cruel revers à Twickenham, le XV de France tentera de soigner ses plaies dimanche à Rome pour reprendre sa marche en avant dans le Tournoi des Six Nations face à une Italie ambitieuse.
Les rêves de Grand chelem se sont envolés en Angleterre (26-25), dès la deuxième rencontre de la compétition, emportés par des maladresses trop nombreuses et un XV de la Rose accrocheur. Mais Antoine Dupont et ses coéquipiers peuvent encore croire à la victoire finale dans le Tournoi, à condition de ne pas tomber dans le piège tendu par l’Italie au stade olympique de Rome dimanche (16 h).
Ils s’y présenteront avec une équipe différente de celle qui s’est lancée, et inclinée, dans la bataille d’Angleterre voilà deux semaines, avec cinq changements dans le XV de départ, au nom d’un renouvellement indispensable aux yeux de Fabien Galthié.
« On est sur un mode plus de compétition, de concurrence, d’émulation », a dit le sélectionneur vendredi. Les Bordelo-Béglais Damian Penaud et Matthieu Jalibert en ont fait les frais, mis à disposition de leur club pour ce week-end de doublon, où le Top 14 ne fait pas relâche.
L’ailier, deuxième meilleur marqueur de l’histoire du XV de France, à une longueur de Serge Blanco, a vu le prometteur Théo Attissogbe (20 ans, 4 sélections) lui passer devant pour défier la Nazionale.
Les choix forts de Galthié seront scrutés
Jalibert vit lui un énième déclassement dans son histoire tortueuse avec les Bleus : pas en dessous du reste de l’équipe à Londres, il sort du groupe au profit de Léo Barré, aligné à l’arrière, quand Thomas Ramos glisse à l’ouverture.
Ces choix forts seront scrutés, tout comme la décision inhabituelle de retenir sept avants parmi les huit remplaçants sur le banc.
De quoi garder de la fraîcheur et de la densité dans le pack, qui sera éprouvé par les Italiens selon Galthié : « On a choisi une stratégie pour répondre présent dans le secteur clé où les Italiens performent énormément, c’est-à-dire le jeu au sol. »
Mais « c’est vrai qu’un seul trois-quarts (Maxime Lucu, NDLR), c’est prendre un risque », admet le technicien français. Une blessure dans les lignes arrière pourrait chambouler l’organisation des Bleus, qui miseront alors sur la polyvalence d’une bonne partie de leurs éléments pour se réorganiser.
« On a deux troisièmes lignes qui ont un passé de centre et qui peuvent nous rendre service si on avait un problème dans les lignes de trois-quarts », a indiqué Galthié à propos de Paul Boudehent et Oscar Jegou.
Le staff tricolore pourra aussi compter sur le retour précieux en deuxième ligne de Thibaud Flament, dont l’absence avait pesé contre l’Angleterre, et alors que son compère de la cage toulousaine Manny Meafou, victime d’une infection pulmonaire, est absent et remplacé par Mickaël Guillard (Lyon).
L’Italie a des arguments à faire valoir
Les atouts des Français ne s’arrêtent bien sûr pas là : de la botte fiable de Thomas Ramos aux jambes de feu de Louis Bielle-Biarrey en passant par la solidité de sa troisième ligne, sans compter l’aisance d’Antoine Dupont, l’équipe de France a, en principe, de quoi dominer sa rivale italienne.
Mais les Bleus restent sur une dernière sortie manquée contre l’Italie, passée tout près d’une victoire historique à Villeneuve-d’Ascq l’an dernier (13-13).
Sous la férule de Gonzalo Quesada et avec le talent de l’arrière toulousain Ange Capuozzo ou du meilleur joueur du dernier Tournoi, le centre Tommaso Menoncello, la Nazionale a aussi des arguments à faire valoir.
« On veut les mettre sous pression, on veut les faire douter. On veut leur rendre ce match très compliqué, si on débute le match comme on le veut », a annoncé le coach argentin.
Très présents dans les rucks et capables de faire la différence avec leurs flèches arrière, les Italiens sont déjà venus à bout des faibles Gallois (22-15). Mais pour le XV de France, tout autre résultat qu’un succès à Rome ajouterait un peu plus d’incertitude à ce début d’année. D’autant plus à deux semaines d’un déplacement à Dublin.
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