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Imanol Harinordoquy plaide pour une parole plus libre dans le rugby : «ça manque vraiment de franc-parler»
Par Anthony Tallieu
Imanol Harinordoquy n’a jamais cessé de suivre l’actualité du rugby depuis sa retraite sportive en 2016. Un petit quelque chose semble toutefois lui manquer par rapport à l’époque où il officiait encore : une certaine liberté de ton. Dans un entretien à Actu Rugby, l’ancien numéro 8 international (82 sélections) finaliste de la Coupe du monde 2011 a regretté la tendance à la maîtrise absolue des communications et de l’image, qui a pu enlever un brin de spontanéité aux acteurs de ce jeu.
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« Les discours sont lisses et ça manque vraiment de franc-parler à certains moments. Aujourd’hui, c’est chiant d’écouter les gens dans le rugby. Dans les interviews d’après-matchs, on a l’impression qu’on pourrait mettre n’importe quel joueur, le discours serait le même. »
« On entend tout le temps la même chose »
Les écarts de langage pouvant coûter cher en commission de discipline, la prudence reste la règle dans un sport chaque année un peu plus professionnel. Et cela d’autant plus au niveau international.
« On entend tout le temps la même chose, insiste le Basque. Prenez n’importe quel joueur de l’équipe de France après un match, il dira la même chose en interview. Il y a pourtant des mecs qui ont du caractère en plus et qui le montrent bien sur le terrain. La parole est devenue stérile, c’est évident. » Un carcan dont ne pourraient éventuellement s’extraire, d’après lui, que les joueurs en toute fin de contrat.
Une règle qu’Antoine Dupont, 28 ans et donc encore quelques belles années de rugby devant lui, a toutefois dérogé récemment, lui qui s’est positionné en faveur d’une révision du Salary Cap et de l’intégration dans celui-ci du droit à l’image des joueurs.
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