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Emmanuel Meafou : ce déclic mental qui a tout changé

Emmanuel Meafou avant la finale de Top 14 entre le Stade Toulousain et Bordeaux-Bègles, au Stade de France, le 28 juin 2025. (Photo : Franco Arland / Getty Images)

En fin de saison dernière, le deuxième-ligne du Stade Toulousain et du XV de France (27 ans, 9 sélections) Emmanuel Meafou, avait confié une certaine lassitude sur le plan mental, du moins une certaine fatigue, même sur le plan physique quelques pépins l’avaient empêché aussi de vivre pleinement sa saison. A la veille d’aller défier Pau sur son terrain samedi 18 octobre, Meafou est revenu sur ce qui l’a débloqué pour revenir au niveau.

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« Comme j’avais dit, c’était plus mental que physique », explique-t-il. « Mais là, je suis bien. Je me sens vraiment bien mentalement. Je pense que je m’étais juste mis trop de pression, à vouloir toujours faire mieux. Et au final, je prenais moins de plaisir à jouer avec mes potes, comparé à avant. Dès que je faisais un mauvais match, je me prenais la tête, je cogitais, je me refermais. Mais là, je prends vraiment du plaisir à jouer. Parce qu’il y a des gens qui font des boulots bien plus durs que le mien. Alors je dois profiter de mon métier, de ma vie. Et aujourd’hui, je suis beaucoup mieux que ce que j’étais. »

Si Mani Meafou a retrouvé de l’allant, c’est aussi parce qu’il a su travailler sur son mental, se faire épauler pour se regonfler. « Je bosse un peu là-dessus, mentalement, avec un gars », révèle-t-il. « C’est juste avec des mots à dire, des trucs à faire avant les matchs, ou le matin, tous les jours. C’est juste quelques mots que je me répète, pour rester droit, rester concentré sur mes objectifs. Que ce soit bien jouer, ou juste rester content, peu importe le résultat ou ma performance. Et je pense que ça m’aide pas mal à rester bien dans ma tête. Même quand il se passe des mauvais trucs dans la vie, je me dis qu’il faut que je reste focus sur mes objectifs. »

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Blessé au genou lors de la première journée à Clermont, Emmanuel Meafou n’est revenu que la semaine dernière pour la large victoire sur l’UBB. Samedi 18 octobre à Pau, ce ne sera donc que sa troisième feuille de match de la saison. Et on sent vraiment qu’il a envie de passer à autre chose.

« La saison dernière, ça a été un peu compliqué pour moi », admet-il. « C’est la première saison où j’ai vraiment senti que j’étais dans le dur, physiquement et mentalement. Là, je me sens bien. C’est dommage que je m’étais blessé après le premier match contre Clermont. Mais depuis la semaine dernière, je suis bien avec l’équipe. Je me sens bien physiquement, bien mentalement. Et je prends du plaisir, de plus en plus, dans notre jeu. Et je pense qu’on peut faire de grandes choses ce week-end. »

En mode pilote-automatique

Pour lui, pas de secret : seule la réalité du terrain va l’aider à progresser. « Comme je suis un gros gabarit, faut que je joue, faut que j’enchaîne les matchs », dit-il. « Physiquement, ça me donne beaucoup d’avantages, pour mon fitness et tout. Et je pense, même dans le jeu, ça compte aussi. Quand tu fais un match et que tu fais des erreurs, faut pouvoir les corriger au match d’après. Donc moi, je trouve que quand je joue un match tout seul, et qu’après je coupe encore derrière, ça casse un peu le rythme. Et je sens que j’ai besoin d’enchaîner pour faire de mieux en mieux à chaque fois que je joue. »

Par sa blessure à Clermont, Meafou incarne malgré lui cette performance sur courant alternatif du Stade Toulousain depuis le début de la saison. « On enchaîne les semaines, les matchs, les entraînements… et tu rentres dans une espèce de routine », confie-t-il. « Je sais plus comment on dit en français, mais c’est un peu comme si on était en pilote automatique : tu t’entraînes, tu joues, tu t’entraînes, tu joues… Et je pense qu’il faut qu’on attaque chaque match comme si c’était une finale. Qu’on se prépare à fond, physiquement, mentalement, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. »

« Tu gagnes pas un championnat comme ça, en jouant que les matchs à domicile et en perdant tout à l’extérieur. »

« Il faut juste que l’on soit capables de gagner partout, contre n’importe quelle équipe », reconnait-il, pointant le « niveau d’exigence » de l’équipe. «Quand on joue des gros matchs à la maison, c’est bien, tout le monde veut jouer devant nos supporters. Mais à l’extérieur, ça baisse un peu. Et je pense que c’est là-dessus qu’il faut qu’on switch mentalement. Faut que ce soit pareil sur tous les matchs. Que ce soit à Bayonne ou à Bordeaux à la maison, faut qu’on joue avec le même niveau d’exigence, entre nous, chaque joueur. Et on en a parlé un peu ce week-end. On sait que si on baisse ce niveau contre Pau, on va se faire punir, on va juste prendre un point comme sur nos derniers matchs à l’extérieur.

« On ne peut pas faire un bon match, puis un mauvais derrière. Tu gagnes pas un championnat comme ça, en jouant que les matchs à domicile et en perdant tout à l’extérieur. Ce club, il veut gagner. Et nous, on montre qu’on est capables de le faire tout le temps. Mais ça commence dès le premier jour, et ça va jusqu’au bout. On le sait, il reste encore beaucoup de matchs, et oui, c’est fatigant… mais c’est ça, le championnat. Faut qu’on s’applique, faut qu’on gagne, parce qu’à la fin, c’est les trophées qui comptent. Pas les matchs à l’extérieur ou les matchs à domicile. »

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