Édition du Nord
Select Edition
Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Damian Penaud et le zèbre : pourquoi cette image folle est si parfaite

Damian Penaud (Union Bordeaux-Bègles) célèbre la victoire en s’asseyant sur un zèbre Investec après la finale de la Champions Cup remportée face à Northampton, au Principality Stadium de Cardiff, le 24 mai 2025. (Photo : Dan Mullan / Getty Images)

Et soudain, Damian Penaud est monté sur un zèbre au centre de la pelouse du Principality Stadium de Cardiff. Image totalement insolite qui a soulevé de nombreuses questions dont la première : mais que faisait un zèbre à cet endroit ? Contrairement au 7 où l’on vient déguisé, où la folie s’invite volontiers dans les tribunes, le XV a une mode, disons, plus classique. Ça n’empêche, il y avait bien un zèbre (faux, s’entend) prêt à bondir sur la pelouse du stade de Cardiff.

ADVERTISEMENT

D’autant que ce n’était pas le club de Parme (Zebra) qui disputait la finale de la Champions Cup (il évolue en Challenge Cup), mais bien l’Union Bordeaux-Bègles et les Northampton Saints. Au pire pouvait-on s’attendre à des gens en toge avec une auréole, histoire de ?

En fait, c’est connu, le zèbre est l’emblème du sponsor-titre de la Champions Cup, Investec, un groupe bancaire et de gestion de patrimoine international anglo-sud-africain, qui s’est offert du même coup une belle pub, tant cette image de Penaud juché sur un zèbre a été partagée. Mais pourquoi un tel symbole ?

L’histoire derrière le zèbre d’Investec

L’ancien directeur général de Investec, Stephen Koseff, racontait ainsi en 2020, la légende de cet emblème : « Raymond van Niekerk (ancien directeur marketing d’Investec, ndlr) l’a présenté à notre comité exécutif, et on lui a dit : “Raymond, pourquoi on n’aurait pas un léopard, un animal résilient, à la place d’un zèbre ?” Et là, il m’a expliqué que le léopard est un animal solitaire, alors que le zèbre vit en groupe, c’est un animal communautaire, avec des nuances de noir et de blanc. Ça reflète l’Afrique du Sud, c’est un cheval africain. Alors on a dit : “OK, on va le lancer au Royaume-Uni”… et ça a tellement bien marché qu’on l’a ramené en Afrique du Sud, et ça nous a été extrêmement bénéfique. »

Damian Penaud marque un essai pour l’Union Bordeaux-Bègles face au Munster en quart de finale de la Champions Cup, au stade Chaban-Delmas, à Bordeaux, le 12 avril 2025. (Photo : Christophe Archambault / AFP)

Premier mystère levé, restait le deuxième. Lors d’une de ses rares prises de parole à la presse, Damian Penaud a expliqué pourquoi il était monté sur cet animal mythique, arguant que « pas mal de monde m’appelle le Zèbre, donc je me suis dit que j’allais monter dessus ».

Un « cheval » devenu « zèbre »

Honnêtement, on ne savait que « le zèbre » était le surnom de l’ailier de l’UBB, auteur de 23 essais cette saison, dont un record de 14 sur les huit rencontres de Champions Cup pour son club. Il était connu que Thierry Janeczek, jusqu’à il y a peu responsable de la détection pour France 7, était surnommé « le zèbre » du temps où jouait troisième-ligne aile dans les années 80.

Concernant Damian Penaud, on s’était arrêté à cette confidence racontée par Gabin Villière lors d’une conférence de presse en 2022 : « C’est un mec qui est complet dans tout ce qu’il fait ! Il est rapide et physiquement, c’est un cheval. C’est ainsi qu’on l’appelle entre nous. Damian, il est costaud et il aime le chocolat, il est capable de gagner ses duels et ses contacts », expliquait-il alors.

De cheval à zèbre, il n’y a visiblement qu’un pas que le dictionnaire Le Robert raconte étymologiquement : « il s’agirait d’un transfert de désignation de l’onagre européen à l’animal africain, et l’espagnol cebra, le portugais zebra viendraient d’un latin populaire eciferus, du latin classique equiferus “cheval sauvage”, formé de equus “cheval” et de ferus “fier” ».

Individu bizarre

En plus de cette même racine, au fil des siècles, plusieurs métaphores se sont attachées au zèbre : « aller plus vite que le zèbre » (1610) est devenu dès la fin du XIXe siècle « courir comme un zèbre ». À cette même époque, le mot a pris son sens de « individu bizarre » – « l’initiale rare en z (cf. : zig, zozo…) a pu jouer un rôle », avance Le Robert. « Cette acception, à la mode autour de 1900, a reculé mais reste vivante (un drôle de zèbre).

ADVERTISEMENT

Et voilà comment cette photo a rapidement pris tout son sens tant elle colle si parfaitement à la personnalité de Damian Penaud. « Mais je me suis senti un peu bête, parce que je ne savais pas quoi faire dessus. Je suis vite redescendu », a-t-il souri.

Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !

ADVERTISEMENT
Play Video
LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Long Reads

Comments on RugbyPass

c
cw 4 hours ago
The coaching conundrum part one: Is there a crisis Down Under?

Thanks JW for clarifying your point and totally agree. The ABs are still trying to find their mojo” - that spark of power that binds and defines them. Man the Boks certainly found theirs in Wellington! But I think it cannot be far off for ABs - my comment about two coaches was a bit glib. The key point for me is that they need first a coach or coaches that can unlock that power and for me that starts at getting the set piece right and especially the scrum and second a coach that can simplify the game plans. I am fortified in this view by NBs comment that most of the ABs tries come from the scrum or lineout - this is the structured power game we have been seeing all year. But it cannot work while the scrum is backpeddling. That has to be fixed ASAP if Robertson is going to stick to this formula. I also think it is too late in the cycle to reverse course and revert to a game based on speed and continuity. The second is just as important - keep it simple! Complex movements that require 196 cm 144 kg props to run around like 95kg flankers is never going to work over a sustained period. The 2024 Blues showed what a powerful yet simple formula can do. The 2025 Blues, with Beauden at 10 tried to be more expansive / complicated - and struggled for most of the season.

I also think that the split bench needs to reflect the game they “want” to play not follow some rote formula. For example the ABs impact bench has the biggest front row in the World with two props 195cm / 140 kg plus. But that bulk cannot succeed without the right power based second row (7, 4, 5, 6). That bulk becomes a disadvantage if they don’t have a rock solid base behind them - as both Boks showed at Eden Park and the English in London. Fresh powerful legs need to come on with them - thats why we need a 6-2 bench. And teams with this split can have players focused only on 40 minutes max of super high intensity play. Hence Robertson needs to design his team to accord with these basic physics.



...

220 Go to comments
Close
ADVERTISEMENT