Coupe du Monde de Rugby 2025 : les enjeux de la poule D
Seize équipes sont au rendez-vous de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 en Angleterre. Petit tour d’horizon des historiques, des ambitions et des forces en présence, en terminant par la poule D.
France
- Managers : Gaëlle Mignot et David Ortiz (France), en poste depuis décembre 2022
- Capitaine : Manae Feleu (deuxième ligne, FC Grenoble Amazones)
- Joueuse clé : Pauline Bourdon-Sansus (demi de mêlée, Stade Toulousain)
- Participations : 9 (depuis 1991)
Toujours là depuis 1991, les Bleues ont marqué l’histoire dès l’origine. Troisièmes avec la Nouvelle-Zélande lors de la première édition. Depuis, elles ont disputé toutes les Coupes du monde, atteignant les demi-finales à chaque fois sauf une. Sept médailles de bronze, record absolu. Mais jamais la couronne.
Leur WXV1 n’a pas répondu aux attentes, mais elles ont redressé la barre dans le Tournoi 2025, manquant de peu un premier titre depuis 2018. Une ligne de trois-quarts magique, un pack d’avants déterminé : l’écart avec le top 3 mondial s’est réduit.
La dixième sera-t-elle la bonne ? La question se pose. Si elles corrigent leur indiscipline et améliorent leur mêlée face aux packs comme l’Angleterre ou le Canada, les Bleues ont tout pour viser plus haut. La vraie question est de savoir si elles seront assez régulières pour aller jusqu’au bout.
Italie
- Manager : Fabio Roselli (Italie), en poste depuis 2024
- Capitaine : Elisa Giordano (troisième ligne, Valsugana)
- Joueuse clé : Aura Muzzo (ailière, Capitolina)
- Participations : 5 (depuis 1991)
Présentes dès la première Coupe du monde en 1991, les Azzurre terminent en bas du tableau. On les retrouve en 1998, 2002, 2017 et 2021. C’est lors de la dernière édition qu’elles signent leur meilleur parcours, atteignant les quarts de finale en Nouvelle-Zélande.
Cette année, elles sortent de leur meilleur Tournoi des Six Nations depuis 2018, avec des victoires sur l’Écosse et le Pays de Galles, et une vraie opposition contre la France. Fabio Roselli a changé le visage de cette équipe. Les Azzurre deviennent plus menaçantes match après match.
Leur objectif est d’atteindre les quarts. Mais il faudra se méfier des Springbok Women. Avec des cadres plus expérimentées et des jeunes comme Sara Mannini qui s’intègrent parfaitement, l’Italie a évolué depuis 2022. Reste à voir si elles peuvent aller plus loin qu’en 2021 et viser une demi-finale.
Brésil
- Manager : Emiliano Caffera (Uruguay), nommé en 2023
- Capitaine : Eshyllen Coimbra (deuxième ligne, El-Shaddai)
- Joueuse clé : Larissa Lima Henwood (troisième ligne, Counties Manukau)
- Participations : première Coupe du monde (2025)
Pour les Yaras, 2025 est déjà une histoire incroyable. Leur programme féminin a commencé en 2018 et sept ans plus tard, elles disputent leur première Coupe du monde. Qualification acquise en battant la Colombie.
Les Brésiliennes ont terminé leur préparation par une première victoire historique contre les Pays-Bas, après avoir écrasé la Colombie et battu les USA « Falcons ». Les progrès des Yaras en trois mois sont énormes, notamment grâce aux stars du rugby à 7 : Raquel Kochhann, Bianca Silva, Yasmim Soares et Thalia Costa.
Leur mission ? Tenir tête aux grandes nations, la France et l’Italie, et surtout rivaliser avec l’Afrique du Sud. Les chances de sortir de la poule sont faibles, mais l’enthousiasme et la fierté restent intacts.
Afrique du Sud
- Manager : Swys de Bruin (Afrique du Sud), en poste depuis 2024
- Capitaine : Nolusindiso Booi (deuxième ligne, DHL Western Province)
- Joueuse clé : Aseza Hele (troisième ligne, Boland Dames)
- Participations : 4 (depuis 2006)
Le programme féminin sud-africain est jeune. Première apparition en 2006, première victoire en poule en 2010. En 2017, la fédération ne leur permet pas de se qualifier pour la Coupe du Monde, mais elles reviennent cinq ans plus tard.
Avec Swys de Bruin, le style est devenu plus direct. Et ça marche. Les Springbok Women ont battu récemment les Black Ferns XV, l’Espagne et le Japon. Leur conquête est devenue une arme redoutable, et derrière, elles savent aussi créer des espaces.
L’Afrique du Sud peut-elle surprendre l’Italie ? Ce n’est pas impossible. Les Azzurre restent favorites, mais si les Sud-Africaines reproduisent l’efficacité vue contre les Black Ferns XV, elles ont une vraie carte à jouer pour les quarts.
Cet article publié sur RugbyPass a été adapté en français par Willy Billiard.