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Comment les Springboks Women se sont affirmées dans l'ombre de Rassie Erasmus

Les Sud-Africaines, dont Danelle Lochner (c), célèbrent leur victoire contre l’Italie lors du Mondial féminin, à York, le 31 août 2025. (Photo : Stu Forster / Getty Images)

Dans l’ombre monumentale des Springboks, quadruples champions du monde, le XV sud-africain féminin revient de loin. Pour les adversaires des Françaises dimanche 7 septembre, à Northampton, cette Coupe du monde en Angleterre doit marquer un tournant dans leur long chemin vers la popularité.

« On est assis sur une mine d’or, ça peut exploser vraiment si on s’y met sérieusement », assure à l’AFP l’ex-sélectionneur Stanley Raubenheimer, l’homme qui a ressuscité la sélection nationale entre 2018 et 2022.

L’équipe, qui vient pour la première fois de se qualifier pour les quarts de finale d’un Mondial, avait tout simplement cessé d’exister entre 2014 et 2017. Puis son retour a été freiné par la pandémie de Covid.

Érigée en priorité par le gourou des Springboks Rassie Erasmus — alors directeur du rugby —, la sélection féminine a bénéficié d’un réservoir de joueuses ayant presque doublé entre 2021 et 2024, de 3 900 à 6 800 licenciées.

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Entre-temps, la création en 2023 d’une première équipe professionnelle, les Bulls Daisies à Pretoria, a révolutionné le championnat. « Et l’année prochaine il y aura plus de franchises professionnelles, pas seulement les Bulls », glisse à l’AFP le sélectionneur Swys de Bruin.

Entraîneur de l’attaque des Springboks de 2018 à 2019, jusqu’à une démission pour burn-out, il avait alors rebâti une équipe masculine loin de son statut actuel. « Il y a pas mal de similarités » avec la trajectoire du XV féminin, observe-t-il. Faute du même historique victorieux, le succès des Boks Women contre le Brésil (66-6) pour leur entrée dans cette Coupe du monde le 24 août a été accueilli avec indifférence dans les pubs de Johannesburg.

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« Le dimanche, les gens se reposent », avançait alors l’agent de sécurité du Benchwarmers, face à une salle tout aussi vide qu’aux Hogshead ou Colony Arms, deux autres établissements habituellement envahis par les fans de sports.

Le contraste était total avec la marée de maillots or et vert la veille, pour la rencontre entre les Springboks et l’Australie, où il était impossible d’espérer une table sans réservation.

Mais la qualification en quarts de finale grâce à la victoire inattendue dimanche contre les Italiennes (29-24), 8e mondiales, avant même le dernier match de poule contre la France pourrait « clairement » changer la donne, dit à l’AFP la pilier Yonela Ngxingolo. « Je pense vraiment qu’on va inspirer plus de petites filles », espère cette membre du « Bomb Squad », entrée à chaque fois à la 50e minute pour poursuivre l’entreprise de démolition entamée par ses partenaires.

Car, comme les hommes, elles ont adopté un banc avec six avants et seulement deux arrières. « On est fiers de notre physique en tant que Sud-Africains, ce n’est pas une question d’hommes ou de femmes », livre à l’AFP l’entraîneur des avants Franzel September, « on sait qu’on peut vous brutaliser devant, c’est dans notre ADN. »

Incarnation de ce précepte, avec ses quatre essais dans la compétition : Aseza Hele, troisième ligne surpuissante (1,72 m, 91 kg) et visage d’une équipe ressemblant davantage que les Springboks à la réalité de l’Afrique du Sud.

Face à face

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Victoires
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Victoires
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Moyenne de points marqués
52
7
Le premier essai gagne
100%
L'équipe recevante gagne
100%

Dans un pays où on a longtemps classé les gens pour exclure, depuis la fin de l’apartheid on continue de les trier pour tenter de réparer la société. Et les quadruples champions du monde n’y échappent pas, avec de nombreux commentaires réprobateurs sur les réseaux sociaux face à la présence d’un seul joueur noir dans le groupe initialement retenu pour le deuxième match du Rugby Championship contre l’Australie.

Aucune chance que cela arrive avec les Boks Women, même si l’essor du rugby reste bridé par la persistance de préjugés sur la pratique féminine du sport dans les foyers, selon Stanley Raubenheimer, désormais consultant pour le diffuseur sud-africain SuperSport.

« Les filles veulent vraiment jouer au rugby », assure pourtant à l’AFP Lynne Cantwell, ex-responsable de la haute performance (2021-2025). « Dans les prochaines années », prévient l’ancienne arrière du XV et du VII irlandais, « davantage d’écoles vont s’impliquer dans le rugby féminin, qui deviendra plus compétitif. »

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