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Pour Dillyn Leyds, un retour plaisant au bercail : « Je dois être un des rares à me réjouir d'aller en Afrique du Sud »

Dillyn Leyds, l'expérimenté ailier ou arrière de La Rochelle. (Photo by Gaizka IROZ / AFP via Getty Images)

Héritage familial, l’aura de Mandela, son aventure à La Rochelle, ses allers-retours au Cap… L’arrière-ailier sud-africain Dillyn Leyds a revisité pour l’AFP sa vie de rugbyman avant ses retrouvailles samedi avec les Stormers, sa franchise de cœur.

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Quand avez-vous touché votre premier ballon de rugby ?

J’avais 5 ans. Ma famille savait que si elle m’offrait un ballon de foot ou de rugby, je serais content. J’ai toujours eu un ballon dans les mains. Mon père et mon grand-père ont joué en club à Somerset West où je suis né. Le rugby est ancré dans ma famille, on l’a toujours regardé ensemble, avec mes cousins qui jouaient aussi. J’ai encore des souvenirs quand j’étais jeune au bord du terrain avec mon petit frère à regarder mon père qui était deuxième ligne et capitaine.

Vous allez jouer au Nelson Mandela Bay Stadium. Que représente pour vous la figure de Mandela ?

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J’étais très jeune quand Nelson Mandela est devenu président. Mes parents ont vécu l’apartheid, je sais que c’était dur. C’est quand j’ai grandi, que je suis allé à l’école, que j’ai compris exactement ce qu’il avait fait pour changer le pays. Il a amené des valeurs, a essayé d’insuffler à tout le monde le bon état d’esprit. C’est un homme très charismatique. Tout le monde a passé des moments difficiles et essayé de grandir ensemble.

Pourquoi avoir choisi de quitter l’Afrique du Sud pour la France ?

J’avais déjà un lien avec la France. Sur mes dix sélections avec les Springboks quand je jouais aux Stormers, quatre l’ont été contre la France. C’est rare d’avoir l’occasion de venir en France. Quand j’ai été en contact avec La Rochelle, j’ai dit à ma femme qu’on serait bêtes de refuser cette opportunité. J’ai demandé à Cheslin Kolbe qui était à Toulouse comment était la vie, le rugby, tout ça… Il m’a dit que venir en France avait été son meilleur choix. Quand j’ai signé, j’ai envoyé des messages aux étrangers d’ici, ils m’ont écrit « Ça va être cool, viens nous rejoindre ».

« Je n’aurais jamais pensé rejouer contre les Stormers »

Comment s’est faite votre adaptation à votre nouvelle vie rochelaise ?

Je suis arrivé pendant le Covid, c’était dur. Je venais à l’entraînement et quand je rentrais, j’étais tout seul à la maison. Cette première année m’a beaucoup aidé, elle m’a forcé à m’intégrer avec la culture, avec les mecs ici, à parler la langue qui est difficile. Ma femme est très contente ici, elle aime bien La Rochelle et quand elle est contente, c’est plus facile pour moi d’aller jouer. Je me suis senti vraiment Rochelais quand on était sur le Vieux-Port après le premier titre en Champions Cup. C’est quelque chose d’inoubliable de voir notre ville et nos supporters comme ça. On a créé quelque chose de fort.

Vous allez retrouver samedi votre ancienne franchise des Stormers, que vous avez déjà croisé avec La Rochelle…

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C’était il y a deux ans et c’était très particulier, avec beaucoup d’émotions. Jamais je n’aurais pensé, quand je suis parti de là-bas, que j’allais jouer un jour contre eux. C’était à la fois dur de les affronter mais aussi cool car je connais tout le monde par cœur. J’ai des amis dans l’équipe, il y avait ma famille au stade et c’était spécial de jouer devant eux, sûrement l’un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Et le destin s’en est mêlé, on y est retournés quatre mois après en huitièmes de finale. On avait perdu d’un point le premier match (21-20), tout le monde était venu me voir pour me dire « Tu devrais rester avec nous ». Quand on a gagné le huitième d’un point (22-21), c’était cool.

Comment abordez-vous le match de samedi ?

Retourner dans mon pays me fait toujours plaisir. C’est une opportunité pour beaucoup de mecs d’aller en Afrique du Sud pour la première fois. C’est cool pour moi de leur montrer des choses de mon pays qui me rendent fier. Et je dois être un des rares (joueurs ou staffs d’un club français) à me réjouir d’aller jouer là-bas malgré la chaleur, le voyage et c’est normal. Si un joueur français évolue en Afrique du Sud, il sera ravi d’aller jouer un match en France, de retrouver son pays, sa famille, ses amis…

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