Dernière danse pour les anciens

Cela fait plus de dix ans qu’ils font le bonheur du Top 14.

En cette fin de saison, l’Argentin Benjamin Urdapilleta ainsi que Julien Dumora et Camille Lopez prendront leur retraite. Mais avant cela, ils voudront continuer de cotiser encore deux semaines.

Dernièrement, Henry Chavancy (Racing 92) et Brice Dulin (La Rochelle) ont pris leur retraite après avoir manqué les phases finales. Pour ce qui est de Lopez, Dumora et Urdapilleta, ils ont encore l’occasion de finir sur un titre de champion de France.

Benjamin Urdapilleta (247 matchs de Top 14)

L’ouvreur retournera en Argentine après 13 ans en France. Il a d’abord évolué à Onnax de 2012 à 2015, où il a joué sous les ordres de Christophe Urios. Ensemble, ils sont remontés en Top 14.

Le duo a refait le coup à Castres. Urdapilleta a suivi Urios dans le Tarn, où il est resté de 2015 à 2023. Le summum de leur relation est arrivé en 2018, quand ils ont terminé champions de France après avoir fini sixièmes de la saison régulière, un exploit jamais égalé.

Puis Urda est parti à Clermont rejoindre Christophe Urios à Clermont. Il est récemment devenu deuxième meilleur réalisateur de l’histoire du championnat de France derrière Romain Teulet avec 2 507 points.

Camille Lopez (255 matchs de Top 14)

Le corps était à bout. Revenu dans son Pays basque natal après avoir percé à Bordeaux et porté Clermont, il s’est offert une deuxième jeunesse sous le maillot de l’Aviron.

Vincent Etcheto, son coach à l’UBB en 2009 à son arrivée, disait de lui que « c’était un petit gros avec des qualités techniques mais pas physiques. » Entre temps, il a cravaché, percé à Clermont et décroché un titre de champion de France en 2017 puis une Challenge Cup en 2019. Il a même glané, au passage, 28 sélections.

Il aura eu le temps, avant de partir en retraite, de décrocher la première place en phase finale de l’histoire du club bayonnais.

Julien Dumora (246 matchs de Top 14)

Julien Dumora, tout comme Lopez, intègrera le staff de son actuel club, en l’occurrence le Castres Olympique.

Passé par Pau, Toulon puis Lyon, il est arrivé à Castres en 2014 et est devenu une légende du club. Avec Urdapilleta, il était du titre de champion de France 2018 et enchaîne les saisons à 30 matchs.

Contre Montpellier, en 2022, il était de nouveau en finale, même si, cette fois, l’aventure ne s’est pas bien terminée. Nathanaël Hulleu dit de lui : « C’est quelqu’un de très humble, de travailleur. Je ne peux que m’identifier à lui. »

Arrivés en silence, partis en légende, ces trois joueurs peuvent de nouveau goûter à l’ivresse d’un titre.