Baptiste Germain (Bayonne) : «Que j’aille à droite ou à gauche, il y aura toujours de la concurrence»

À l’image de son équipe, l’Aviron bayonnais, Baptiste Germain sort d’un match convaincant face au Stade toulousain (40-26). De quoi rebooster le demi de mêlée, qui a connu un coup de mou en deuxième partie de saison dernière et n’avait pas été invité à participer à la phase finale. Un regret qu’il assure aujourd’hui derrière lui au moment d’enchaîner dans le XV de départ bayonnais samedi à Pau (14h30).

La semaine est-elle d’autant plus agréable pour vous après avoir battu votre ancien club ?

« J’étais surtout content pour nous. Évidemment, quand tu joues le dimanche en prime time, tu as envie de faire des bonnes performances. Cela aurait été Bordeaux ou Toulon en face, cela aurait été tout aussi important. Le petit avantage que j’avais est que je connaissais le jeu d’en face donc ça m’a un peu aidé. Maintenant, je suis parti de Toulouse il y a deux ans. C’est derrière moi donc le fait de gagner contre eux n’est pas plus spécial que contre un autre club.

Vous enchaînez en demi de mêlée après avoir pas mal dépanné à l’ouverture l’an dernier. Est-ce que vous appréciez cette alternance des deux postes ?

« Je souhaiterais plutôt me fixer. Je n’aime pas avoir le cul entre deux chaises et je préfère jouer en demi de mêlée. Maintenant, Ce n’est pas moi le coach donc s’il doit avoir besoin de moi en 10 je m’adapterais comme j’ai essayé de le faire jusqu’à présent. »

L’essai MONUMENTAL des Bayonnais 🔥

L’@avironrugbypro fait un grand pas vers la victoire après ce superbe essai marqué par Baptiste Germain ! #ABASM | #TOP14 pic.twitter.com/gP0IPuavBk

— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) March 2, 2025

Comment abordez-vous ce match à Pau, où vous enchaînerez une deuxième titularisation consécutive ?

« Ce match contre Pau est justement celui qui a fait que je n’ai pas enchaîné l’année dernière donc je croise les doigts pour que ce ne soit pas la même chose cette année ! Après ça, j’ai eu 6 mois compliqués, une période où j’étais plus en dedans mais il faut savoir être résilient et ne pas lâcher sinon c’est foutu à ce niveau. Ma prestation contre Toulouse m’a rassuré sur mon rugby. Le tout est d’enchaîner, pas seulement les matchs mais les bonnes prestations. »

« Quand tu pars d’un club pour essayer de jouer ces matchs-là et que tu ne les joues pas, c’est dur mentalement »

Qu’est-ce qui a été compliqué pour vous la saison dernière ?

« Sur le nombre de matchs joués, ce n’était pas une saison compliquée. C’est plutôt sur la fin de saison. Je suis quelqu’un d’ambitieux, j’ai envie de jouer au maximum. Quand tu pars d’un club pour essayer de jouer ces matchs-là et que tu ne les joues pas, c’est dur mentalement. »

Quelle sensation cela vous a-t-il procuré ?

« Tu as l’impression que c’est un éternel recommencement. Comme je l’ai dit, il faut savoir être résilient et s’accrocher. Les vacances d’été ont aussi fait du bien. Tu as vite envie de basculer après les semaines et les mois où tu n’avais pas la bonne chasuble pour rattaquer avec un meilleur état d’esprit. C’est ce que j’ai essayé de faire. »

Quel regard portez-vous sur votre début de saison ?

J’ai eu un petit pépin au mollet en début de saison mais j’ai la chance de jouer aujourd’hui donc j’en profite au maximum. En abordant tout cela de manière positive et sereine, c’est comme ça que je pourrai performer. La période d’il y a six mois est derrière moi, les choses sont différentes aujourd’hui et j’essaie de me donner les moyens pour que ça le reste.

La venue d’un joueur au gros CV à votre poste comme Herschel Jantjies vous a-t-elle fait douter ?

Non car les clubs s’arment de plus en plus avec des joueurs de très haut niveau donc la question de la concurrence se poserait partout. Que j’aille à droite ou à gauche, il y aura toujours de la concurrence. Je suis attaché à Bayonne et je suis très content d’y être. Quand un joueur comme ça avec de l’expérience vient, en sachant qu’il y a aussi Max Machenaud, on s’appuie, on s’aide, on s’inspire de plein de petites choses pour pouvoir évoluer. Bosser ensemble et progresser ensemble est le plus important donc pas du tout de frustration ni de doute, au contraire.