Andy Farrell raconte comment il a vécu la naissance d'Owen... à 16 ans
C’est un livre à paraître cette semaine qui devrait être extrêmement intéressant à parcourir. Andy Farrell, l’entraîneur victorieux de l’Irlande puis des British & Irish Lions lors de la tournée en Australie l’été dernier, s’apprête à sortir son autobiographie, The Only Way I Know (chez Sandycove, non traduit pour l’instant).
L’ancien treiziste (50 ans aujourd’hui) y raconte notamment son incroyable parcours dès ses premiers pas dans le rugby à XIII à 16 ans à Wigan (près de Manchester) jusqu’au sommet mondial du rugby à XV, devenant à 17 ans et 11 mois le plus jeune joueur à remporter une finale de Coupe d’Angleterre de rugby à XIII, puis comment il est passé au XV en 2005, jouant troisième ligne aile pour les Saracens puis trois-quarts centre pour le XV de la Rose.

Il comptera 8 sélections (il a vécu une série de blessures, sa tuile) avant de devenir entraîneur (son salut). D’abord adjoint de Stuart Lancaster (2012-2015) pour l’Angleterre, puis de Warren Gatland pour les Lions, avant de prendre en main l’Irlande à partir de 2016 (comme adjoint chargé de la défense) puis seul aux commandes à partir de 2018 en prenant la succession de Joe Schmidt, remportant en tout deux grands Chelems.
Dans une interview confession accordée à nos confrères du Telegraph, Andy Farrell raconte également de manière plus intime comment il a géré la naissance son fils Owen, alors qu’il n’avait que 16 ans. C’est par téléphone qu’il a appris la nouvelle de la part de sa copine Colleen lui annonçant qu’elle était enceinte. « Le bonheur c’est simple comme un coup de fil », clamait la pub France Télécom dans les années 80. Dans le cas d’Andy, c’était plutôt un sentiment de peur, voire de terreur.
« En parler avec toi maintenant, c’est gênant », admet-il face à notre confrère. Pourtant, cet épisode sera fondateur dans sa vie. Car déjà il a fallu prendre la décision difficile entre garder le petit ou avorter. Ensuite, de trouver le moyen d’annoncer la nouvelle au papa de Colleen, qui n’était autre que… son entraîneur à Wigan. Le frère de Colleen était également son coéquipier. Bref, on comprend alors mieux quand Andy dit : « ça te forge en tant que personne ».
« Plus on vieillit, plus ça prend du sens », confie-t-il. « Ça a dû être incroyablement difficile pour nos parents. Quant à nous, on avait 16 ans. On n’avait pas encore 17, on ne savait pas ce que c’était d’avoir 18 ans. Oui, on avait une responsabilité différente, mais on a simplement fait face. »
Le moment de la révélation a été « terrible », à l’en croire. Il s’est d’abord pris une paire de baffes de la part de sa maman qui lui a fait la leçon avant d’apporter au jeune couple tout le soutien nécessaire. « Tout le monde s’est rassemblé autour de nous. Il y a eu de tout, forcément. Toutes les émotions qu’on peut imaginer venant des parents, des frères, des sœurs, des amis. Mais arriver là où on en est aujourd’hui ? Oui, je suis fier de la manière dont tout le monde a géré », raconte Andy Farrell.
Deux mois après la naissance d’Owen, Andy, alors apprenti menuisier municipal, faisait ses débuts pour les Wigan Warriors. Il menait deux carrières de front, au cas où le rugby ne mène nulle part. Il en a laissé tomber une pour poursuivre l’autre.
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