Fabien Galthié : « là, je peux vous dire que le vestiaire est fatigué, usé… »
Troisième test chez les Blacks et troisième défaite. « Oui, c’est les All Blacks, mais… c’est vrai qu’on avait le score à la mi-temps. Ça a été dur, hein, franchement c’était dur », a débriefé le sélectionneur Fabien Galthié au micro du diffuseur Canal + après cette défaite à Hamilton, 29-19.
Le match a plus ressemblé à la défaite inaugurale avec les honneurs à Dunedin (31-27) qu’à la démonstration de force néo-zélandaise à Wellington (43-17).
« Vers la soixantième, on a deux occasions pour repasser devant. Sur l’action d’Émilien (Gailleton, finalement poussé en touche à quelques centimètres de la ligne, ndlr), la touche, le jeu près des lignes… on se fait gratter le ballon », se remémore Galthié.
« On n’a pas eu beaucoup d’occasions, mais quand on en a, faut les mettre. Et là, physiquement, on se fait gratter le ballon. Et puis y a deux coups de pied qu’on doit mettre aussi. Ça nous aurait permis de marquer un peu… parce qu’on met pas un point en deuxième mi-temps.
« On a tenu, on a fait front, mais physiquement c’était dur. Les gars n’ont rien lâché. Je suis déçu pour eux, parce que vraiment… ils s’étaient préparés pour gagner ce match. Je ne sais pas si ça s’est senti, mais ils y croyaient, vraiment. »
Le premier essai du match est pour les Bleus 🔥🇫🇷
Nolann Le Garrec s’extirpe dans le côté fermé pour lancer parfaitement les Français 🤩@FranceRugby#NZLFRA pic.twitter.com/hiGQU7GdKY
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) July 19, 2025
C’est en tout cas ce que lui-même disait quelques jours avant la rencontre, que les Français, malmenés par la presse locale qui les considérait comme une équipe B, voire C, voulaient « en découdre ».
« Là-dessus, sur l’engagement, sur l’unité surtout, sur la volonté de gagner ce match… c’était là. C’était vraiment là », a relevé le sélectionneur. « Défensivement, les joueurs ont parfois été héroïques. Il y en a qui ont vraiment tout donné aujourd’hui. Vraiment. Je peux vous dire que le vestiaire, là… il est fatigué. Il est usé. »
Il n’en reste pas moins vrai que, comptablement, la série est perdue et bien perdue. « Quand tu perds trois fois contre la même équipe, c’est qu’ils sont meilleurs que toi. Il n’y a pas de débat là-dessus, c’est une évidence », a insisté l’ancien demi de mêlée international.
« Quand tu perds trois fois contre la même équipe, c’est qu’ils sont meilleurs que toi. Il n’y a pas de débat là-dessus, c’est une évidence »
« Mais les joueurs y ont cru. Ils se sont engagés dans le projet. C’est vrai que, sur le papier, le pari semblait impossible. Mais ils voulaient le tenter. Ils voulaient en faire partie. Et ça, c’est bien. Il y a aussi des joueurs, individuellement, qui ont touché du doigt ce que c’est que d’affronter la meilleure équipe du monde, ou la deuxième meilleure.
« Et j’espère que ça va leur donner envie d’y croire, de croire qu’ils peuvent jouer avec l’équipe de France. Qu’ils vont tout faire pour bosser, pour se préparer, physiquement et rugbystiquement, pour continuer à monter leur niveau… et venir chercher ce maillot.
« Il n’y avait absolument rien à perdre. Au contraire, y avait tout à gagner. Nous, on a pris ce projet comme un vrai challenge à vivre ensemble. Déjà, venir au pays des All Blacks, les défier trois fois chez eux… pour une équipe comme la nôtre, avec très peu d’expérience, des joueurs qui découvrent ce niveau-là, franchement, y avait tout à gagner. »
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