Les Wallabies se préparent à la suite sans Joe Schmidt
L’équipe de Joe Schmidt tient un record dans le rugby australien : dix défaites sur une même année civile, du jamais-vu pour les Wallabies. Le pourcentage de victoires du technicien néo-zélandais est tombé sous la barre des 40%, à 39%, soit le deuxième plus faible ratio pour un sélectionneur ayant dirigé au moins vingt tests depuis près de soixante ans. Seul Dave Rennie avait fait pire avec 36%, avant d’être rapidement remercié par la fédération australienne.
Dans ce contexte, les souvenirs récents paraissent bien lointains : le succès sans enjeu face aux Lions britanniques et irlandais cet été, ou encore cette victoire euphorique sur les Springboks champions du monde en Afrique du Sud, la première depuis 1963. Désormais, c’est une toute autre réalité qui s’impose avec un changement de sélectionneur déjà prévu.
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— Wallabies (@wallabies) November 22, 2025
Annoncée en février 2025, la démission de Joe Schmidt a été confirmée cet été et sera effective en juillet 2026, date à laquelle Les Kiss, actuel entraîneur des Reds du Queensland, prendra sa suite.
« J’ai déjà un peu bossé avec Les Kiss aux Reds et c’est un très bon coach de l’attaque, c’est quelqu’un de très positif et il est très respecté dans le groupe là-bas. J’ai aucun doute qu’il aura le même impact chez les Wallabies », a déclaré Harry Wilson, le capitaine des Wallabies lors de la défaite contre la France.
« Je pense qu’il doit être vraiment excité de nous rejoindre l’an prochain. Honnêtement, je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir à ce qu’on doit améliorer sur les deux prochaines années, je viens juste de finir un test et je n’arrive pas à me projeter aussi loin là, tout de suite. »
« Je crois que je vais rester encore six à huit mois, et après j’irai jouer au golf… »
Joe Schmidt, lui, a déjà une idée de l’après : un retour auprès des siens. « J’ai déjà vécu ma retraite, j’ai essayé d’arrêter plusieurs fois », a-t-il confié au Stade de France. « Je pense que ce sont ces joueurs qui m’ont gardé dans le truc, parce qu’ils sont vraiment passionnés à l’idée de progresser individuellement et de faire grandir l’équipe. Je sais que c’est très dur quand tu restes sur une série de défaites, mais j’ai vraiment le sentiment qu’on avance et qu’on peut encore progresser avec tout ce qu’on a appris ces quatre dernières semaines. Je crois que je vais rester encore six à huit mois, et après j’irai jouer au golf… »
Pour assurer une place dans le premier chapeau du tirage au sort de la Coupe du monde de rugby 2027 et décrocher une tête de série dans le top 6 mondial, l’Australie devait battre la France avec au moins 16 points d’écart. Elle repart finalement avec quinze longueurs de retard (48-33).
Conséquence directe : le pays hôte du prochain Mondial se dirige vers un tableau piégé, avec la perspective d’un huitième de finale couperet face à un géant du jeu – Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, France, Irlande ou Angleterre. Dans un tel paysage, la tournée 2025 ne restera pas seulement comme la pire campagne européenne depuis 1958 : elle pourrait aussi peser longtemps sur l’avenir des Wallabies.

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