Galthié où la notion de capitanat tournant : « On se donne le droit de faire des rotations »

C’était un des enjeux de ce jeudi au Centre National du Rugby de Marcoussis. Outre le maintien ou non d’Oscar Jégou – qui avait écourté son entraînement la veille – sur la feuille de match, l’identité du capitaine tricolore pour le dernier test de la tournée de novembre samedi contre l’Australie (21h10) était une des rares questions à laquelle le petit jeu hebdomadaire des chasubles à l’entraînement n’avait pas encore répondu.

Fabien Galthié a tranché en confirmant Grégory Alldritt dans son rôle, comme il l’avait déjà été la semaine précédente contre les Fidji, et cela malgré le retour dans le XV de départ de Gaël Fickou. Celui-là même qui avait été nommé capitaine des Bleus en début de tournée pour le plus gros des trois tests, contre l’Afrique du Sud (17-32).

Voir ce dernier ne pas être sur la feuille de match contre les Fidjiens avait déjà interpellé. Fickou ayant demandé et obtenu de son club, le Racing 92, d’être moins sollicité (il n’a participé qu’à quatre matchs de Top 14 depuis le début de la saison), on l’aurait en effet pensé en capacité d’enchaîner les trois tests de novembre sans avoir à tirer démesurément sur la corde. Mais il a été laissé au repos face aux Iliens et n’a pas retrouvé ce capitanat pour lequel il s’était enthousiasmé sur ses réseaux sociaux à son retour dans le XV de départ.

🇫🇷🆚🇦🇺 ????? ????? ??????? pour le dernier match de la tournée d’automne 2025 ! 💪

Rendez-vous samedi au @StadeFrance ! 🏟️ #XVdeFrance #FRAAUS pic.twitter.com/1UB3Zl45ae

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— France Rugby (@FranceRugby) November 20, 2025

Avec Galthié, le capitaine n’échappe pas à la « compétition interne »

« C’est un choix toujours réfléchi et débattu, a assuré Fabien Galthié jeudi en marge de l’annonce de sa composition d’équipe. Gaël a été capitaine en Nouvelle-Zélande et contre l’Afrique du Sud et Greg a pris le relais contre les Fidji. La cohérence était de lui laisser cette fonction. »

En attendant le retour en bleu du patron Antoine Dupont, prévu pour le Tournoi des 6 Nations, Galthié a donc instauré une forme de capitanat volant au gré des adversaires et des états de forme de chacun.

« On se donne le droit de faire des rotations, se justifie le sélectionneur. L’équipe de France, c’est aussi la compétition en interne et l’émulation même si on travaille sur l’équilibre avec l’expérience collective et individuelle. On doit aussi faire monter des joueurs qui performent en club et à l’entrainement et qui ont des opportunités à saisir. C’est la même chose pour le capitanat. On connait bien nos leaders depuis 2020 et il y a une rotation en fonction de leur présence sur la feuille de match. Cela se fait de façon cohérente. »

Le temps pas si lointain où le statut de capitaine impliquait naturellement une présence très continue sur le terrain match après match, à l’image de Guilhem Guirado (capitaine des Bleus de 2016 à 2019) qui enchaînait quoiqu’il en coûte tel un stakhanoviste du rugby, semble bien révolu. Un nid à opportunités pour les uns, une source d’instabilité les autres. Chacun se fera son propre avis sur cette stratégie du capitaine en forme made in Fabien Galthié.