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Élection à la FFR : pour Florian Grill, « Le chantier est pharaonique »

Florian Grill brigue un nouveau mandat à la tête de la Fédération française de rugby. (Photo by Aurelien Meunier - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Avec AFP

À quelques jours de l’élection pour la présidence à la Fédération française de rugby, dont les votes commencent vendredi, le président sortant Florian Grill, opposé à Didier Codorniou, estime que « le chantier est pharaonique » pour redresser l’institution, notamment économiquement.

Que pensez-vous de la démission de 16 membres du comité directeur quelques semaines avant l’élection ?

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« On a piloté pendant quinze mois la fédération avec onze élus sur quarante au comité directeur et en réalité, on a systématiquement eu une majorité sur toutes nos réformes : ça prouve que la majorité du comité directeur, y compris des gens qui n’étaient pas avec nous, a ouvert les yeux et vote avec nous. Mon objectif est d’avoir un mandat démocratique très clair pour la fédération, de gagner dans la foulée les élections des ligues régionales avec mes équipes, pour pouvoir réformer la fédération, car la réalité c’est que le chantier est pharaonique : sur la relance des licenciés, sur les installations, sur le redressement économique, sur les valeurs… »

Vos opposants vous accusent de noircir le tableau sur la question des finances.

« Il y a eu un diagnostic de KPMG, cabinet indépendant : il y a 29 millions d’euros de fonds propres, ce n’est pas 50, ce n’est pas 100 (allusion aux déclarations de Didier Codorniou, NDLR). La trésorerie n’est abondante qu’en apparence. On ne rend pas service au rugby, et aux clubs en ne leur disant pas la vérité. On a un plan de redressement en trois ans, sans plan social à la fédération même si on ne remplace pas des départs, et sans impacter les clubs parce que toute notre stratégie est basée sur la relance du nombre de licenciés. »

« Le VII peut aider et inspirer le XV »

Quel regard portez-vous sur l’engouement né pendant les Jeux pour le rugby à VII ?

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« On la chance d’avoir deux moteurs, le XV et le VII, une pratique qui est un peu moins hermétique. Le sept, c’est un levier extrêmement intéressant de progression des joueuses et des joueurs, donc ça fait partie aussi d’une stratégie de performance. Jérôme Daret (l’ex-sélectionneur de l’équipe masculine de Sevens, NDLR) appelle souvent ça la Formule 1 du rugby. C’est un laboratoire pour le rugby. Je pense que le VII peut aider et inspirer le XV. »

Comment aider le rugby féminin ?

« Le rugby féminin est en train de se développer. Mais aujourd’hui, les filles se changent dans les vestiaires des arbitres, dans les bus, dans les voitures. Les installations ne sont pas du tout au niveau : on a professionnalisé des filles mais on n’a pas structuré les clubs. D’où le plan Marshall sur les installations. On a eu une enveloppe de 20 millions dont la priorité était les vestiaires féminins, et un championnat Élite plus visible sur lequel on a travaillé. »

« Le schéma historique ne marche pas »

Quel bilan tirez-vous de la tournée en Argentine, de l’encadrement du XV de France ?

« Le schéma historique qui existait depuis des années, fondé sur l’autonomisation, la responsabilisation, ne marche pas. Il y avait une forme d’acceptation de ces dérapages qui pouvaient parfois même être organisés. Après les États généraux fin août, on va déboucher sur un plan dans lequel il y aura des contrôles, des sanctions financières ou sportives. Il faut que les gens assument, et notamment ceux qui ont la chance de porter le coq. »

Le rugby a-t-il un problème avec les addictions, les violences ?

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« J’avais lancé dès février une commission addiction. Est-ce qu’il y a des problèmes d’addiction, de violences sexuelles, de violences physiques, de racisme, d’homophobie ? La réponse est oui. Est-ce que c’est le fait du rugby ? Non. On n’est pas hermétique à la société, on subit exactement les mêmes affres. Je pense que, pendant des dizaines d’années dans le rugby, on a mis la poussière sous le tapis. »

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c
cw 4 hours ago
The coaching conundrum part one: Is there a crisis Down Under?

Thanks JW for clarifying your point and totally agree. The ABs are still trying to find their mojo” - that spark of power that binds and defines them. Man the Boks certainly found theirs in Wellington! But I think it cannot be far off for ABs - my comment about two coaches was a bit glib. The key point for me is that they need first a coach or coaches that can unlock that power and for me that starts at getting the set piece right and especially the scrum and second a coach that can simplify the game plans. I am fortified in this view by NBs comment that most of the ABs tries come from the scrum or lineout - this is the structured power game we have been seeing all year. But it cannot work while the scrum is backpeddling. That has to be fixed ASAP if Robertson is going to stick to this formula. I also think it is too late in the cycle to reverse course and revert to a game based on speed and continuity. The second is just as important - keep it simple! Complex movements that require 196 cm 144 kg props to run around like 95kg flankers is never going to work over a sustained period. The 2024 Blues showed what a powerful yet simple formula can do. The 2025 Blues, with Beauden at 10 tried to be more expansive / complicated - and struggled for most of the season.

I also think that the split bench needs to reflect the game they “want” to play not follow some rote formula. For example the ABs impact bench has the biggest front row in the World with two props 195cm / 140 kg plus. But that bulk cannot succeed without the right power based second row (7, 4, 5, 6). That bulk becomes a disadvantage if they don’t have a rock solid base behind them - as both Boks showed at Eden Park and the English in London. Fresh powerful legs need to come on with them - thats why we need a 6-2 bench. And teams with this split can have players focused only on 40 minutes max of super high intensity play. Hence Robertson needs to design his team to accord with these basic physics.



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