Gaël Fickou, capitaine des Bleus en Nouvelle-Zélande
Leader d’expérience d’un XV de France rajeuni, Gaël Fickou portera samedi le brassard face aux All Blacks à Dunedin pour ce premier test d’une tournée aussi excitante que périlleuse. À la veille du match, le joueur le plus capé de l’histoire des Bleus en activité (94 sélections) s’est exprimé sans détour sur son attachement au maillot tricolore.
« Si jamais il m’appelle, je viens avec grand plaisir »
À 30 ans, Gaël Fickou endosse le rôle de capitaine pour guider une équipe profondément remaniée, avec de nombreux néophytes. Fidèle parmi les fidèles, il n’a jamais décliné une convocation en équipe nationale. « Je n’ai jamais refusé de sélection, a-t-il assuré en conférence de presse. Les seules fois où je ne suis pas venu, c’est parce que Fabien (Galthié) a décidé de ne pas me prendre. Mais si jamais il m’appelle, et qu’il me dit “j’aimerais que tu sois là”, je viens avec grand plaisir. »
Une déclaration d’amour au maillot bleu qui tranche avec les nombreuses absences de cadres pour cette tournée estivale. Le centre du Racing 92 a d’ailleurs assumé son engagement sans réserve. « Je ne me vois jamais dire non à une sélection ou à une tournée, même si des fois il y a de la fatigue physique, mentale. Quand Fabien m’a appelé, j’ai accepté sans aucune hésitation. J’ai envie de relever tous les combats jusqu’à la fin de ma carrière. »
Compréhension pour les absents
Fickou ne condamne toutefois pas ceux qui ont préféré rester au repos après une saison longue et exigeante. « Je comprends certains joueurs qui ont décliné l’invitation, car forcément, les saisons sont de plus en plus longues et dures », a-t-il tempéré, conscient du contexte.
Ils étaient plusieurs à avoir exprimé leur envie de participer à cette tournée en mars, au sortir d’un Tournoi des Six Nations remporté par les Bleus. Mais les pépins physiques, la fatigue accumulée et les phases finales de Top 14 ont eu raison de ces bonnes intentions. Résultat : un groupe largement inexpérimenté, où Gaël Fickou fait figure d’ancien au sein d’un effectif rajeuni.
Des souvenirs douloureux en Nouvelle-Zélande
Le centre tricolore n’en est pas à sa première virée dans l’hémisphère Sud. Il était déjà présent en 2013 et 2018 lors des précédentes tournées du XV de France en Nouvelle-Zélande, avec à la clé… six défaites. « On sait où on met les pieds », glisse-t-il avec lucidité, bien conscient de l’ampleur du défi.
Mais cette fois, les attentes sont différentes. Avec une équipe inexpérimentée et les All Blacks qui alignent presque tous leurs cadres, les Bleus n’ont rien à perdre. Ce qui n’empêche pas Fickou de croire en son groupe : « C’est une belle opportunité pour les jeunes joueurs. Il y a de l’enthousiasme, de la fraîcheur, et une vraie envie de bien faire. »
Un rythme de compétition à retrouver
La saison de Fickou s’est achevée tôt : son club, le Racing 92, n’a pas atteint les phases finales du Top 14. Il n’a disputé qu’un seul match depuis le 7 juin, la rencontre non-officielle face à l’Angleterre le 21 juin à Londres. Une préparation loin d’être idéale, mais l’ancien Toulousain sait qu’il devra rapidement retrouver le rythme et endosser son rôle de guide sur le terrain.

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