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VIDEO - Ce moment surréaliste où les Samoa marquent leurs premiers points en 11 ans

Harmony Vatau félicitée après avoir inscrit une pénalité en seconde période lors du match de poule A de la Coupe du monde de rugby féminine 2025 entre l’Angleterre et les Samoa, à Franklin’s Gardens, à Northampton, le 30 août 2025. (Photo : Rob Newell / CameraSport via Getty Images)

Sous la pluie de Northampton devant 13 500 spectateurs s’est produit samedi 30 août 2025 un évènement historique qui a été célébré jusqu’à l’autre bout du monde. A la 43e minute du match de la poule A entre l’Angleterre et les Samoa, l’équipe du Pacifique, uniquement composée de joueuses amatrices, a inscrit ses premiers points en Coupe du Monde de Rugby depuis… onze ans !

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Absentes en 2017 et 2021, écrasées 73-0 par l’Australie lors de leur premier match de ce mondial 2025, elles ont enfin brisé la série à Northampton. Lors de l’entrée en jeu de la pilier droit remplaçante Tori Losefo à la 33e minute pour stabiliser la mêlée samoane, mise à mal depuis le début de la rencontre, les îliennes étaient menées 0-47. Mais au retour des vestiaires, l’inimaginable s’est produit.

Franklin’s Gardens s’est figé quand, à la 43e minute, les Samoanes ont obtenu une pénalité en mêlée dans le camp anglais, plein axe, à 32 mètres des poteaux. Tout le stade a compris que ce coup de pied valait bien plus que les trois points symboliques. Harmony Vatau (21 ans, 9 sélections), trois-quarts centre placée à l’ouverture, l’a passée, déclenchant des célébrations déchaînées sur le terrain.

Cette pénalité aurait d’ailleurs très bien ne pas être tentée car l’entraîneur des Samoa, Ramsey Tomokino, avait donné consigne à son équipe toute la semaine de jouer vite les pénalités à la main. Mais la loi du terrain est parfois différente de celle de l’entraînement et lorsque la capitaine a lancé à son ouvreuse « Tu le sens ? », Harmony a hoché la tête, sûre d’elle. Dans les tribunes, Tomokino, lui, n’y croyait pas.

Personne n’avait pris soin d’apporter un tee

« Je ne m’attendais pas à ce qu’elles tentent la pénalité à ce moment-là, mais voir la jubilation des filles, on ne peut qu’être assis là à sourire », a-t-il admis en conférence de presse. D’ailleurs il n’était pas le seul à ne pas y croire. A tel point que personne n’avait pris soin d’apporter un tee ! Il a fallu dépêcher en urgence un des porteurs d’eau pour en apporter un car le chrono était lancé. A six secondes de la fin du temps imparti, alors que les supporters envoyaient des ondes positives, le ballon partait. Droit. Entre les perches.

Le stade a explosé, Anglais et Samoans réunis dans ce clin d’oil à l’histoire. Sur le terrain, les joueuses n’ont jamais été aussi heureuses. « Beaucoup d’entre nous étaient sûrement ravies de les voir inscrire trois points et de constater à quel point elles étaient heureuses », confiera l’ailière de l’Angleterre Jess Breach en zone mixte.

Tomokino aurait voulu que son équipe inscrive un essai, ce qu’elle n’a jamais réussi en trois confrontations contre l’Angleterre sur les vingt-cinq dernières années. Mais les regards illuminés suffisaient à montrer le bonheur d’avoir enfin ouvert leur compteur.

« C’était un moment incroyable, je suis encore sous le choc, je n’arrive pas à y croire », souriait la buteuse, star de la soirée. « Mais les filles autour de moi ont vraiment mis de l’énergie et ça m’a donné la confiance de tenter la pénalité. J’étais nerveuse au début, puis une fois le tee posé, j’ai su que c’était le moment. »

Même si elles se sont inclinées 3 à 92, les Samoanes ont vécu la soirée de leur vie. Car l’équipe est 100% amateur avec des joueuses qui travaillent à côté à l’image de Harmony Vatau, employée dans la logistique. Elle a été formée dans l’État du Victoria (Australie) et a rapidement montré sa polyvalence, évoluant à la fois en rugby à 7 et à XV. Elle évolue aujourd’hui pour les Melbourne Rebels Women.

« Certaines filles ont fait de gros sacrifices, il y a des mères de famille, d’autres qui ont pris des congés au travail, mais nous ne voulons pas chercher d’excuses, nous voulons progresser. Et si nous avons l’opportunité de jouer des grosses compétitions, nous progresserons », insiste Ramsey Tomokino. « Nos filles ont travaillé très dur pour être ici, alors descendre du bus et être applaudies en entrant, cela m’a rendu un peu ému. »

« On savait que l’Angleterre allait être le match le plus difficile de notre poule, mais en arrivant ici, on a senti que derrière nous il n’y avait pas seulement les Samoans, mais aussi toute l’Angleterre et des gens venus d’autres pays. Pour nous, c’est une immense victoire », racontait, émue, la capitaine Sui Pauaraisa.

« L’Angleterre est l’équipe n°1 au monde, mais on a notre place ici et on mérite d’y être. J’espère que ça va continuer et ouvrir la voie aux filles qui arrivent derrière. Et je veux adresser un grand merci à toutes celles et ceux qui nous soutiennent depuis chez nous. »

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