Romain Ntamack serre les dents avant une opération
Héros discret de la demi-finale remportée par Toulouse face à Bayonne (32-25), Romain Ntamack joue pourtant en sursis. L’ouvreur du Stade Toulousain a reconnu vendredi soir qu’il continue d’évoluer avec une gêne persistante au genou gauche depuis le début de la saison, liée à sa rupture des ligaments croisés subie en août dernier.
« Je m’accroche. C’est vrai que depuis septembre, c’est un point qui m’handicape », a confié le joueur de 26 ans en zone mixte, après avoir signé une prestation solide et inscrit un essai décisif à Lyon.
Longtemps réfractaire à une nouvelle intervention chirurgicale, Ntamack a tout tenté pour rester opérationnel : infiltrations à répétition, travail de rééducation intensif… mais rien n’y fait, l’inconfort demeure. Il a finalement pris la décision de subir une arthroscopie cet été, ce qui le privera de la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande (juillet).
« Je me sens plutôt bien aujourd’hui, l’infiltration fait effet, donc ça ne m’embête pas trop. Il reste un dernier match, je vais serrer les dents et je me ferai opérer ensuite », a-t-il relativisé.
Derrière cette forme d’abnégation, le Toulousain n’a pas caché que cette douleur tenace l’a affecté sur le plan mental. « Ça m’a marqué cette saison. Je n’arrivais pas à trouver le rythme, physiquement, je n’arrivais pas à débloquer ce genou, donc c’était plutôt embêtant », a-t-il reconnu.
Reste un ultime défi avant la coupure forcée : une nouvelle finale du Top 14, samedi prochain au Stade de France, pour potentiellement aller chercher un troisième Bouclier de Brennus d’affilée. « J’essaie de m’accrocher pour rester au contact de l’équipe et faire une fin de saison comme celle-là », conclut le demi d’ouverture, déterminé à tout donner une dernière fois avant de passer par la case bloc opératoire.

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