« C’est un peu chiant ça… » : les clubs confrontés aux absences des internationaux
Privés de leurs internationaux depuis plusieurs semaines, les clubs de Top 14, contraints de leur accorder des congés, ne vont pas tous les faire revenir sur le terrain dès ce week-end et la 11e journée du championnat, dans le but de les préserver.
Les suiveurs du rugby sont habitués aux doublons, quand une journée de championnat est prévue en même temps qu’une rencontre internationale, comme le week-end du 22-23 novembre. Ils connaissent aussi les « faux doublons », quand des joueurs du XV de France sont « protégés » et donc empêchés de jouer en championnat une semaine en amont d’échéances internationales.
Mais la fin de la fenêtre internationale ne permet pourtant pas aux entraîneurs de retrouver l’intégralité de leurs effectifs, sans compter les joueurs blessés au cours de cette période (Guillard, Boudehent, Le Garrec, Barassi et Erdocio rien que pour le XV de France).
Selon la convention collective des rugbymen, tous les joueurs doivent en effet prendre au moins une semaine de repos entre le 8 septembre et le 31 décembre et une semaine entre le 1er janvier 2026 et le 1er juin. Les non-internationaux peuvent les prendre pendant la période de trêve, avec deux week-ends sans match de Top 14 consécutif, mais pas les appelés en sélection.
Ceux-ci se rattrapent souvent dans la foulée des matches internationaux, particulièrement énergivores.
À Toulouse, Thomas Ramos, Anthony Jelonch, Thibaud Flament ou encore Julien Marchand n’étaient pas à l’entraînement en début de semaine, au contraire de Romain Ntamack, Kalvin Gourgues ou Manny Meafou.
À l’UBB, trois des cinq internationaux français retenus lors de la Tournée d’automne, Maxime Lucu, Nicolas Depoortere et Maxime Lamothe, étaient présents mardi à l’entraînement pour préparer le déplacement à Montpellier, mais pas Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud, au repos cette semaine.
« Ils n’étaient pas là et quand ils reviennent, il faut leur donner une semaine de repos parce qu’ils n’étaient pas là. C’est un peu chiant ça… C’est la partie DRH du rôle de manager… »
« Ils n’étaient pas là et quand ils reviennent, il faut leur donner une semaine de repos parce qu’ils n’étaient pas là. C’est un peu chiant ça… C’est la partie DRH du rôle de manager. On doit donner une semaine de vacances à tous les joueurs qui reviennent avant la fin de l’année civile », a confirmé en conférence de presse Yannick Bru, l’entraîneur des champions d’Europe.
« On va jongler encore, on va répartir ces périodes de repos sur deux ou trois matchs car on ne peut pas tous les mettre au repos la même semaine sinon c’est un doublon de plus. Mais bon, on le savait avant là aussi, ce n’est pas une excuse », développe-t-il.
« C’est des choses qu’on anticipe », explique l’entraîneur du Racing 92 Patrice Collazo, qui compte plusieurs internationaux français, fidjiens ou argentins.
« On va faire au mieux, en individualisant. Ils savent que quand ils reviennent, ils sont à la disposition du Racing. Le Racing, c’est l’institution qui leur permet d’être en équipe de France », a illustré Patrice Collazo, qui a un déplacement périlleux à Toulouse samedi, avant deux rencontres de Challenge Cup, la petite sœur de la Champions Cup.
Racing 92 et XV de France avaient déjà accordé leurs violons au sujet de Gaël Fickou, laissé un peu plus au repos par son club en début de saison pour que le centre au près de 100 sélections arrive en forme en novembre.
« J’ai la chance grâce à mon club du Racing 92 et mon manager Patrice Collazo de pouvoir me préparer au mieux, de ne pas avoir trop de temps de jeu. J’ai échappé aux blessures. En accord avec Fabien (Galthié, NDLR) et le Racing, on a trouvé un accord. Je performe, je suis frais mentalement », disait-il avant le match contre l’Afrique du Sud, un an après avoir été écarté d’une feuille de match des Bleus après un début de saison éreintant.
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