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Toulouse champion de France au bout du combat
Par Idriss Chaplain
Le Stade Toulousain s’est imposé 39-33 contre l’Union Bordeaux-Bègles en finale du Top 14 pour remporter son troisième titre de rang.
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Pour faire une belle finale, il faut deux belles équipes. Pour faire une finale de légende, il faut deux équipes de légende. L’UBB et Toulouse ont signé un combat de tous les instants. La domination du pack toulousain a fini par faire la différence.
Les premiers points ont été inscrits par l’UBB sur une pénalité de Maxime Lucu plein axe, alors que les Toulousains avaient été pénalisés deux fois en deux minutes, mais Thomas Ramos lui a répondu sur l’action suivante.
Sur leur première touche, les Bordelais étaient près de franchir la défense toulousaine mais ont perdu le ballon et se sont vite retrouvés dans leur camp. Maxime Lucu a toutefois ajouté trois points après que Romain Ntamack n’a pas réussi à sortir de la zone plaqueur-plaqué sur la ligne centrale.
La possession et l’occupation ont été à l’avantage des Toulousains sur le premier quart d’heure (53% et 76%), mais la défense de l’UBB est restée parfaitement organisée et a su coulisser à chaque changement de sens. Le Stade a même vu sa première touche contrée à l’entrée des 5 mètres bordelais.
Le travail et la domination de la mêlée du Stade Toulousain ont été récompensés de trois nouveaux points passés par Thomas Ramos face aux perches, les Rouge et Noir ne parvenant pas à trouver la solution ballon en main.
Après une longue phase de possession des Bordelais, ces derniers ont récupéré une pénalité après un contact à la tête avec un faible degré de dangerosité de Dorian Aldegheri sur Ben Tameifuna. Max Lucu a ajouté trois points.
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Toulouse pensait marquer le premier essai du match à la demi-heure de jeu après un puissant ballon porté de 20 mètres, mais Julien Marchand a commis un en-avant au moment d’aplatir.
M. Brousset est revenu à l’avantage pour Toulouse, qui a joué la pénalité à la main et marqué via Anthony Jelonch. Pour la première fois du match, le Stade a pris l’avantage au score et ce, malgré la sortie de Romain Ntamack dont le protège-dents avait bipé.
Bordeaux a répondu sur une merveille d’inspiration de Maxime Lucu. Alors que la défense toulousaine montait vite et empêchait le surnombre, le demi de mêlée bordelais a profité d’une petite brèche laissée pour faire un petit rasant millimétré pour Damian Penaud qui n’avait plus qu’à déposer Lebel et aplatir.
Ntamack est revenu en jeu et Toulouse a profité de ses derniers instants en supériorité numérique après le carton jaune de Guido Petti pour exploiter une nouvelle pénaltouche et enfoncer la défense adverse. Jack Willis a pu aplatir et redonner l’avantage aux siens.
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Toulouse est rentré aux vestiaires avec l’avantage 20-16 au score grâce à son paquet d’avants.
Thomas Ramos, au micro de France 2, confiait ses impressions à la pause : « Pour le moment, on leur met la pression devant et derrière. Il faut garder cet état d’esprit et continuer car ils sont dangereux sur chaque munition. » Maxime Lucu, de son côté, livrait son analyse : « On met du temps à marquer un essai et on est indisciplinés dans notre camp, c’est ce qui fait qu’on est derrière au score. »
Arthur Retière a remplacé Louis Bielle-Biarrey à la pause du côté de Bordeaux, tandis que Romain Ntamack, blessé à l’épaule, n’a pas pu revenir.
Les Bordelais ont repris la tête dès le coup d’envoi. Ils ont choisi la pénaltouche sur une entrée sur le côté du ruck de Dorian Aldegheri, ont travaillé la défense au près avant d’écarter au large et de trouver Matthieu Jalibert plein axe.
Sur le renvoi, les Toulousains ont profité d’une faute bordelaise à la réception du coup de pied pour aller en touche à leur tour, jouer un ballon porté et rendre à Bordeaux la monnaie de sa pièce pour trouver la faille via Jack Willis.
Les dix minutes qui ont suivi ressemblaient à du houra rugby. Les Toulousains ont majoritairement tenu le ballon dans le camp bordelais mais face à la bonne défense adverse, se sont épuisés et se sont exposé aux contres. Le ballon est allé d’un côté à l’autre du terrain mais les corps ont souffert et aucune équipe n’a profité des largesses de l’autre.
À la 55e minute, Pierre Bochaton s’est rendu coupable d’un contact tête contre tête sur Flament. Thomas Ramos a profité de la pénalité pour donner sept points d’avance à Toulouse.
Toulouse a continué de garder la main sur le ballon, défendant fort sur chaque turnover et se payant sur une nouvelle pénalité à l’heure de jeu. Les Toulousains ont utilisé au maximum la puissance de leurs avants, bénéficiant du punch et de la fraîcheur des entrants devant, notamment de Guillaume Cramont très remuant.
Mais le temps fort toulousain est passé – notamment à la sortie de Jelonch – et l’UBB s’est relancée à dix minutes de la fin. Après une offensive bien menée, les Bordelais ont cassé plusieurs fois la ligne d’avantage pour finalement trouver Guido Petti sur les extérieurs et aller à l’essai. Après la transformation de Maxime Lucu, Bordeaux est revenu à trois points.
Après avoir repris du poil de la bête, Toulouse a concédé une dernière pénalité à 30 secondes de la fin et permis à Lucu d’égaliser au pied sur la sirène.
Bordeaux a poursuivi sur sa lancée en première mi-temps de la prolongation. Les erreurs étaient désormais toulousaines et la mêlée rouge et noire n’était plus dominante. La dynamique avait changé de camp, à l’image du contre-ruck de Pete Samu qui a provoqué l’en-avant de Mallia à lui seul.
À la 93e minute, alors que les changements se faisaient à la pelle tant les organismes étaient marqués par ce combat, Toulouse a gratté une pénalité à l’entrée des 22 mètres bordelais et Thomas Ramos a redonné trois points d’avance aux siens.
Dans la foulée, Ramos a trouvé une touche dans le camp bordelais. Les Toulousains ont réussi à contrer le lancer de l’UBB mais ont commis un en-avant de passe en bout de ligne.
Bordeaux a ensuite tenté de provoquer la pénalité mais la défense toulousaine a tenu bon et réussi à décrocher une nouvelle pénalité à 30 mètres et cette fois, Thomas Ramos a conclu la victoire du Stade Toulousain.
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