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Quesada sur le vrai-faux hors jeu des Springboks : « J’ai été vraiment surpris, et je l’ai pas bien pris »
Par Willy Billiard
Gonzalo Quesada n’a pas cherché à cacher sa frustration après la défaite lourde et sans appel de l’Italie face à l’Afrique du Sud (45-0), samedi 12 juillet à Port Elizabeth. L’entraîneur des Azzurri a pointé du doigt une combinaison jugée limite dès le coup d’envoi du deuxième test.
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Selon lui, les Boks ont volontairement envoyé André Esterhuizen devant le botteur Manie Libbok pour provoquer une mêlée dès l’entame. Une tentative de coup tactique qui a tourné court : Thomas du Toit a finalement concédé un coup franc pour poussée anticipée. Rassie Erasmus a reconnu la manœuvre après le match, parlant d’un plan malin mais mal exécuté.
Quesada, lui, n’a pas apprécié.
The Springboks manufacture a scrum opportunity in the first minute! INSANE! 🤯 #RSAvITA pic.twitter.com/R7wDGGobvH
— Jared Wright (@jaredwright17) July 12, 2025
« J’ai été vraiment surpris, et je l’ai pas bien pris. Franchement, je pense qu’ils peuvent nous battre sans avoir besoin de ce genre de trucs », a-t-il lancé, laissant entendre que les champions du monde s’étaient aventurés inutilement du côté des petites combines. Pour lui, ce n’était pas un coup tactique malin, juste une provocation inutile déguisée en stratégie.
« On a été très respectueux pendant ces deux semaines. On est venus ici avec beaucoup d’humilité, sur la terre des champions du monde. C’est un pays de rugby, un endroit qui nous inspire. Pas seulement aujourd’hui. Moi, je suis venu pour la première fois en 1994, avec mon club, et ensuite entre 1994 et 1998.
« J’ai aussi eu la chance de revenir plusieurs fois avec la sélection ou en tant que coach. J’adore venir en Afrique du Sud. Quand on aime le rugby, c’est un pays incroyable. »
« On savait qu’ils allaient vouloir nous dominer, montrer pourquoi ils sont les meilleurs. Et avec une équipe peut-être un peu jeune, un peu inexpérimentée comme la nôtre, c’était attendu. Mais ce qui m’a surpris, c’est ce premier mouvement. Je ne sais pas si on a dit ou fait quelque chose qui les a poussés à ça…
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« Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai été sidéré. Parce que, pour moi, ils n’avaient pas besoin de faire ça pour nous battre ou nous montrer quoi que ce soit. Mais bon, ça leur appartient. Ce n’est pas à nous d’analyser ça. »
Fidèle à sa personnalité, Rassie Erasmus s’est défendu, surjouant la naïveté, en prenant à témoin sa communauté sur X, postant une vidéo éloquente, qui à être hors sujet.
I guess one can always argue what is against the spirit of the game!! Some teams avoid scrums and others make sure they get scrums! Who’s wrong 🤷🏼♂️ pic.twitter.com/SIa19d3DXm
— Johan Erasmus (@RassieRugby) July 14, 2025
Interrogé par Rugbyrama, le patron des arbitres français Mathieu Raynal est revenu sur ce lancement de jeu controversé.
« La règle est claire sur ce point : lorsqu’un joueur part devant sur un coup d’envoi, la sanction est une mêlée. Mais c’est là que cela devient litigieux, car la règle 9.7 du règlement World Rugby interdit expressément d’enfreindre délibérément une règle du jeu. Et là, en l’occurrence, c’est bien ce qu’ils ont fait. Ils ont sciemment transgressé la règle pour en tirer un avantage. À mes yeux, cela aurait donc dû être sanctionné non pas par une mêlée, mais par une pénalité contre eux. »
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Raynal a également révélé s’être entretenu avec son collègue Tual Trainini, arbitre vidéo sur cette rencontre : « Il m’a confié que Matthew Carley, l’un des juges de touche, lui disait dans l’oreillette qu’il était favorable à une pénalité sur cette action.» Lui-même aurait sifflé une pénalité contre les Springboks.
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