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Polémique : l'histoire de ce club obligé de parcourir 7 200 km pour jouer au rugby

Lymm RFC se prépare à de longs déplacements la saison prochaine. (Photo : page Facebook du Lymm RFC)

L’histoire du jour nous amène à Lymm, charmante bourgade anglaise de 12 660 habitants, coincée entre Liverpool et Manchester. Son club de rugby, le Lymm Rugby Football Club, est contraint à un défi monumental s’il veut pouvoir jouer la saison prochaine : effectuer pas moins de 7 200 km de déplacements cumulés !

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Ces 4 500 miles, en conversion locale, c’est l’équivalent d’un vol au départ de Paris vers New-York ou Rio. C’est la moitié d’un Paris-Brisbane, soit un stop à Tokyo. La raison ? La fédération anglaise de rugby a placé Lymm dans une autre poule.

Créé en 1960, le Lymm Rugby Football Club vient de boucler sa meilleure saison en terminant à la troisième place du Nationale 2 North, ce qui le fait entrer dans le Top 50 des meilleurs clubs d’Angleterre. Après une série impressionnante de 11 victoires consécutives en début de saison, une promotion dans la division supérieure n’était pas exclue non plus. Mais en février, un trou d’air de trois défaites a mis un coup d’arrêt à cette ascension fulgurante.

Bref, Lymm restera en Nationale 2 la saison prochaine. Mais pas dans la division North comme avant, dans la division West, afin de rééquilibrer la répartition géographique des clubs, selon les explications de la RFU.

Ironie de l’histoire, la fédé affirme vouloir limiter les déplacements grâce à un outil de cartographie censé regrouper les clubs par zone, mais admet que certains cas isolés échappent à la logique. Et Lymm fait clairement partie de ces exceptions… pour son plus grand désarroi.

Ironie de l’histoire, la fédé affirme vouloir limiter les déplacements grâce à un outil de cartographie censé regrouper les clubs par zone…

Le club a diffusé un communiqué à ses membres pour leur expliquer cette situation ubuesque, affirmant n’avoir jamais été concerté par la RFU dans cette prise de décision arbitraire.

« Pour un club de village comme le nôtre – animé par des bénévoles, soutenu par des partenaires fidèles, et porté par des joueurs qui s’engagent avant tout par passion – c’est l’un des plus grands défis logistiques et financiers de notre histoire », est-il écrit.

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« Nous nous sentons lésés par la décision de la RFU, et nous continuerons à exprimer nos inquiétudes dans l’espoir d’obtenir plus de soutien et un traitement plus équitable pour les clubs comme le nôtre. Cela dit, nous restons extrêmement fiers de notre saison exceptionnelle, conclue à la 3e place de National 2 North, et nous sommes déterminés à relever ce nouveau défi avec la même combativité et le même esprit qui nous animent depuis toujours. Nous avons aussi hâte de découvrir de nouveaux clubs, de tisser de nouveaux liens et de représenter Lymm avec fierté sur tous les terrains. »

« C’est absurde. Pour aller jusqu’à la pointe de la Cornouailles, en roulant sans encombre, il faut déjà 5 h 55. Ensuite, il faut jouer… et refaire le trajet retour… »

Sur la page Facebook du club, les avis n’ont pas tardé. « C’est absurde. Pour aller jusqu’à la pointe de la Cornouailles, en roulant sans encombre, il faut déjà 5 h 55. Ensuite, il faut jouer… et refaire le trajet retour. Ce sera forcément avec nuit sur place. On peut imaginer que certains joueurs seront “indisponibles” pour certains déplacements », indique un internaute.

« En tant qu’ancien joueur de Winnington Park, je trouve cette décision complètement insensée, même selon les standards de la RFU. C’est typiquement le genre de choix qui pousse les joueurs à arrêter ou à changer de club », ajoute un autre.

« C’est devenu n’importe quoi. Les ligues ont gâché le rugby. Je jouais à Liverpool St Helens, dans les équipes réserves. On gérait nous-mêmes les matchs. On dépassait rarement les 40 km pour jouer à l’extérieur. Rendez-vous vers 12h30, déplacement, match, et retour à la maison pour 19h. Simple, plaisant, et peu coûteux », se souvient un autre.

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c
cw 8 hours ago
The coaching conundrum part one: Is there a crisis Down Under?

Thanks JW for clarifying your point and totally agree. The ABs are still trying to find their mojo” - that spark of power that binds and defines them. Man the Boks certainly found theirs in Wellington! But I think it cannot be far off for ABs - my comment about two coaches was a bit glib. The key point for me is that they need first a coach or coaches that can unlock that power and for me that starts at getting the set piece right and especially the scrum and second a coach that can simplify the game plans. I am fortified in this view by NBs comment that most of the ABs tries come from the scrum or lineout - this is the structured power game we have been seeing all year. But it cannot work while the scrum is backpeddling. That has to be fixed ASAP if Robertson is going to stick to this formula. I also think it is too late in the cycle to reverse course and revert to a game based on speed and continuity. The second is just as important - keep it simple! Complex movements that require 196 cm 144 kg props to run around like 95kg flankers is never going to work over a sustained period. The 2024 Blues showed what a powerful yet simple formula can do. The 2025 Blues, with Beauden at 10 tried to be more expansive / complicated - and struggled for most of the season.

I also think that the split bench needs to reflect the game they “want” to play not follow some rote formula. For example the ABs impact bench has the biggest front row in the World with two props 195cm / 140 kg plus. But that bulk cannot succeed without the right power based second row (7, 4, 5, 6). That bulk becomes a disadvantage if they don’t have a rock solid base behind them - as both Boks showed at Eden Park and the English in London. Fresh powerful legs need to come on with them - thats why we need a 6-2 bench. And teams with this split can have players focused only on 40 minutes max of super high intensity play. Hence Robertson needs to design his team to accord with these basic physics.



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