Morgane Bourgeois en mission à la Coupe du monde pour "inspirer les jeunes filles"

Comme avant chaque début de compétition majeure, les dernières heures qui séparent le coup d’envoi du premier match sont terriblement longues. Comme toutes ses coéquipières, l’arrière et buteuse du XV de France féminin Morgane Bourgeois (22 ans), titulaire samedi face à l’Italie (21h15), a hâte d’entre de plain-pied dans cette Coupe du monde tant attendue. Un événement qui, selon elle, va bien au-delà du simple aspect sportif et doit servir la cause du sport féminin.

Quel est l’état d’esprit à J-1 de votre premier match de Coupe du monde ?

“Depuis une semaine, on réalise peu à peu qu’on y est. Il y a beaucoup d’impatience et d’excitation. On a senti tout au long de la semaine d’entraînement que la tension montait positivement. On a hâte d’être à demain pour tout lâcher.”

Avez-vous pu mesurer l’engouement autour de la compétition lors de la cérémonie d’ouverture ?

“Complétement ! On a eu une belle cérémonie d’accueil dans cette cathédrale d’Exeter avec beaucoup de gens qui nous ont acclamé. Cela nous a un peu surpris et cela nous a aussi plongé dans le bain. L’Angleterre attendait cela avec impatience et tous les moyens ont été mis pour accueillir cet événement. On a vu des banderoles qui parlent les matchs. Cela annonce la couleur et on sait à quoi s’attendre.”

Pour toutes celles qui font battre le cœur du rugby français !
Soyons au rendez-vous de cette Coupe du Monde.
Soyons Bleues 💙#SoyonsBleues pic.twitter.com/oft10yUK7B

— France Rugby (@FranceRugby) August 20, 2025

“L’objectif est aussi de donner envie aux gens de regarder plus de sport féminin”

Comment abordez-vous ce premier match face à l’Italie, qui est sur le papier l’adversaire le plus dangereux de votre poule ?

“On se souvient qu’elle nous a posé pas mal de difficultés lors du Tournoi des 6 Nations donc c’est une équipe dont on se méfie beaucoup et qu’on prend très au sérieux. On a travaillé pas mal sur ce match du Tournoi pendant la semaine, pour améliorer ce qui n’avait pas bien fonctionné. Là, c’est un premier match de Coupe du monde, les deux équipes seront à fond et voudront tout donner. On l’a préparé avec beaucoup de sérieux et on mettra tous les ingrédients possibles pour pouvoir le remporter.”

Au-delà des performances et des résultats, vous sentez-vous en mission pour la promotion du rugby féminin ?

“On est là pour gagner et plus on gagnera, plus on fera de bonnes performances sur le terrain, plus on attirera du monde et des supporters. On est conscientes que cela va un peu plus loin qu’un match de rugby, qu’il y a de l’enjeu derrière et que l’objectif est aussi de donner envie aux gens de regarder plus de sport féminin mais on essaie de ne pas trop penser à ça non plus.”

Quels souvenirs gardez-vous des Coupes du monde précédentes ?

“Lors de la dernière, j’avais fait la préparation physique donc j’étais presque au cœur de l’équipe. Je l’ai suivie de près. Sinon, je me souviens avoir été à Marcoussis pour la Coupe du monde en France (2014, ndlr) mais j’étais assez jeune. Pour être honnête, j’ai plus suivi les Coupes du monde chez les garçons car il y avait peu d’images pour celles des filles. C’est pour cela que le fait d’inspirer les jeunes filles me tient à cœur, qu’elles aient de nouveaux modèles. On va donc tâcher d’en être des bons afin de leur donner envie comme les garçons ont pu nous donner envie à nous.”