La joie mesurée de John Mitchell, sélectionneur de l'Angleterre championne du monde

John Mitchell est-il un éternel insatisfait ? Samedi 27 septembre au soir, alors que son équipe venait d’être sacrée championne du monde pour la troisième fois de son histoire après trois années sans connaitre de défaite et alors qu’il était lui-même reconnu Entraîneur de l’Année par World Rugby, Mitchell donnait son sentiment sur la prestation de son équipe en conférence de presse.

Certes il n’est pas du genre à mettre la coupe sur la tête et à danser comme le fit par le passé le précédent coach des Red Roses, Simon Middleton. Mitchell a eu la joie contenue, brandissant le trophée à bout de bras comme seul signe de fierté et serrant fort dans ses grands bras celles qui avaient permis de réaliser cet exploit.

1994 🏆 2014 🏆 2025 🏆

Le troisième trophée mondial des Red Roses soulevé devant leur public à Twickenham 🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿#RWC2025 pic.twitter.com/USqth515Vx

— Rugby World Cup FR 🇫🇷 (@RugbyWorldCupFR) September 27, 2025

« Ce n’est pas vraiment moi le sujet. Je suis le vieux de service qui fait ça depuis trente ans… Parfois on gagne, parfois non », a sobrement répondu le sélectionneur néo-zélandais après la victoire. « Ce qui me réjouit, c’est que ces filles aient réalisé tout leur potentiel. C’était déjà une très bonne équipe depuis longtemps, mais aujourd’hui elles méritent d’être qualifiées de grande équipe. C’est un groupe phénoménal.

« C’est l’aboutissement de trois années de travail. Le passé conditionne le présent et les filles ont tenu bon tout au long du tournoi, en créant un vrai lien avec la nation. Défensivement, je nous ai trouvées remarquables ; notre attaque n’a pas eu besoin d’être parfaite, mais elle a été suffisamment efficace pour aller chercher le titre », a-t-il simplement débriefé.

Seul signe de folie ? « Je vais sûrement boire quelques bières ce soir », admettait-il. Ce n’est donc pas lui qui allait glisser à plat ventre dans le vestiaire ou se voir aspergé de bière et de champagne par ses joueuses. « Simon [Middleton] avait posé de belles bases dans le passé. Cette équipe était la meilleure du monde depuis huit ans mais n’avait pas encore réussi à aller au bout – et c’est enfin chose faite. »

John Mitchell sera toujours entraîneur de l’Angleterre à l’occasion du Tournoi des Six Nations 2026, son contrat courant jusqu’au mois de juin de l’année prochaine. Son avenir devrait être discuter à l’issue du Tournoi.