Les Bleues lancent l’avertissement avant l’Irlande
Le retour à Exeter ce lundi 8 septembre est radieux pour les Françaises. En plus, il fait beau (c’est à souligner). Au lendemain de la petite escapade à Northampton qui s’est soldée par une belle victoire 57-10 contre l’Afrique du Sud, les Bleues vont retrouver leurs marques dans la ville où elles ont passé les deux premières semaines de la compétition.
Dans le bus, on imagine les visages souriants et les têtes pleines de la victoire de la veille, de quoi les mettre dans les meilleures dispositions en vue de leur quart de finale contre l’Irlande samedi 13 septembre. « On a vraiment hâte. On travaille depuis trois ans en vue du prochain match. Maintenant, on va récupérer et préparer ce match », indique la co-capitaine, Manae Feleu.
Un quart de finale entre deux équipes qui se connaissent par cœur 🤜🤛#RWC2025 pic.twitter.com/V9dbEUTURc
— Rugby World Cup FR 🇫🇷 (@RugbyWorldCupFR) September 7, 2025
Sur la pelouse des Saints de Northampton, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz étaient prévenues au coup d’envoi de la victoire néo-zélandaise. C’était donc victoire impérative : pour terminer en tête du groupe, l’objectif affiché par les Bleues depuis le début de la compétition, et éviter les redoutables Black Ferns dans une semaine.
Mission accomplie donc, beaucoup plus facilement que prévu, face à des Boks Women surpuissantes, comme leurs homologues Springboks, mais manquant de mobilité et beaucoup trop maladroites. Dès la 8e minute la France prenait le lead et menait déjà 12-3 à la fin du premier quart temps.
Dominées devant, les Sud-Africaines ont vaguement tenté de se révolter via leur surpuissante trois-quarts centre Chumis Qawe. Mais celle-ci avait à peine réussi une belle percée au coeur de la défense française qu’elle était exclue (carton rouge 20 minutes) à la 25e minute pour un tête contre tête contre Marine Ménager, la co-capitaine des Bleues, finalement contrainte de sortir à la mi-temps.
« Il n’y a pas de commotion. On va lui faire passer des examens supplémentaires. On n’a pas plus d’informations », rassurait David Ortiz.
Nadine Roos finishes the job to get South Africa a try before the final whistle ✨#RWC2025 | #FRAvRSA pic.twitter.com/C7vx7tcvZM
— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) September 7, 2025
La suite a déroulé. D’abord avec les avants Escudero (28e), Gerin (36e), puis les trois quarts Boulard (42e) et Grisez (50e et 74e). Deshaye et Chambon ont complété le tableau jusqu’à ce que Nadine Roos marque le seul essai des Sud-Africaines sur la sirène. « Ce sont des choses qui arrivent. C’est un fait de jeu. C’est dommage car la défense avait été un secteur efficace tout au long du match », éludait Ortiz.
« On voulait mettre un maximum de volume de jeu. On est en confiance dans ce projet. On doit encore régler quelques détails mais on sera à notre pic la semaine prochaine », assure la demi de mêlée Pauline Bourdon-Sansus.
« Notre équipe a besoin de temps de jeu et de connexion en match. C’est ce qui fait qu’on monte en puissance. On a affronté trois équipes au profil différent et c’est ce qui nous a permis de valider différents secteurs, notamment dans les zones de marque, point sur lequel on avait manqué d’efficacité au premier match », explique David Ortiz, l’esprit déjà tourné vers le quart.
« Notre équipe a besoin de temps de jeu et de connexion en match. C’est ce qui fait qu’on monte en puissance. »
« La clé, ce sera de maintenir la pression comme on l’a fait tout au long du match. Les filles étaient en mode chasseuses. Tout le monde était sur le moindre ballon relâché. Il faut qu’on ancre fort cette identité sur toutes les situations de jeu. L’Irlande monte en puissance, elle va nous proposer un gros combat. Il faut qu’on continue à faire des matchs pleins et à mettre beaucoup de pression car on sait qu’elles vont nous la mettre aussi. »
🏉 #RWC2025 | 🤩 La superbe course de Joanna Grisez pour inscrire le huitième essai tricolore !
📺 Le direct : https://t.co/fWyqfxoDw3 pic.twitter.com/umQ7hC7Yts
— francetvsport (@francetvsport) September 7, 2025
Forcément, un tel combat qui se termine ainsi met en confiance pour la suite. Peut-on parler de match référence ? Manae Feleu botte en touche : « Il faudra revoir ça à la vidéo mais sur le terrain, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pris autant de plaisir. C’est de bon augure pour la suite. On va continuer à construire sur ça. On a posé de bonnes bases et on avance match après match. »
D’autant que l’opposition irlandaise promet elle aussi d’être puissante devant. « Au dernier Six Nations, on a vu qu’elles montaient en gamme. Elles ont un gros pack. Devant, ça risque de taper fort », anticipe Manae.
« On joue contre l’Irlande tous les ans. Le dernier match, chez elles au Six Nations, ça a été serré. Elles montent en puissance ces dernières années. Elles ont battu les Black Ferns au WXV. Elles vont arriver avec l’envie de vaincre absolument et elles doivent se dire que tout est possible face à nous. C’est nous qui allons devoir vite couper leurs intentions au début du match pour réussir à mettre notre jeu en place, nous mettre en confiance et gagner ce match. Ça va être primordial de commencer le match de très bonne manière », enchaîne Emilie Boulard.
« On rentre dans une nouvelle compétition. On sait que c’est quitte ou double, tu gagnes ou tu rentres. On va vouloir s’appuyer sur nos forces et sur ce qui a marché aujourd’hui dans un match à enjeu. On doit croire qu’on peut faire de grandes choses, gommer quelques scories et monter en puissance », affirme la co-sélectionneure Gaëlle Mignot.