Et Sophie de Goede fut sacrée meilleure joueuse du monde
Elle a beau avoir perdu en finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025, la deuxième ligne du Canada Sophie de Goede (26 ans, 41 sélections) a été élue Joueuse de l’Année par World Rugby, la fédération internationale, samedi 27 septembre, après la finale perdue par son équipe face aux Red Roses anglaises, 33-13, sur la pelouse de Twickenham.
Elle succède au palmarès à l’arrière de l’équipe d’Angleterre, Ellie Kildunne, qui a inscrit un essai de funambule samedi en première mi-temps, après avoir déjà marqué deux fois contre la France en demi-finale (35-17). Kildunne qui, soit dit en passant, ne figurait même pas parmi les nommées.
Sophie de Goede, buteuse de son équipe, a marqué une pénalité lors de la finale, amenant à 61 points son total (dont trois essais) en six rencontres durant cette Coupe du monde, seulement devancée par les Néo-Zélandaises Renee Holmes (64 pts) et Braxton Sorensen-McGee (69 pts).
Sophie de Goede réduit l’écart sur pénalité !
Score 8-21#RWC2025 pic.twitter.com/bXFuv0wP3t
— Rugby World Cup FR 🇫🇷 (@RugbyWorldCupFR) September 27, 2025
La joueuse canadienne est un des très rares exemples de joueuses du pack à buter, comme le faisait un certain John Eales, deuxième ligne lui aussi, champion du monde avec les Wallabies australiens en 1991 et 1999. Polyvalente, elle joue aussi bien deuxième que troisième ligne, à XV qu’à 7.
Véritable atout dans une équipe tombée les armes à la main, elle a été portée en triomphe par ses coéquipières à l’annonce de son titre. « Ça montre simplement l’unité, la joie et l’amour qu’il y a entre nous dans cette équipe. C’est un vrai privilège pour moi de jouer aux côtés de ces femmes, et j’ai hâte de continuer à le faire », a-t-elle souri.
« C’est un immense honneur. Je n’ai pas trop les mots, parce que je pense encore à la défaite. Mais oui, je suis fière de moi, et surtout reconnaissante d’avoir pu revenir jouer avec cette équipe après ma blessure. » Sa blessure, c’était au genou début juillet 2024, ironiquement lors d’un entraînement sans contact, une semaine après avoir été sélectionnée dans le groupe olympique.
Finaliste de Coupe du Monde après une année blanche
Cette blessure lui avait fait manquer les JO de Paris 2024 dont elle avait fait un objectif (le Canada a fini avec la médaille d’argent) puis le WXV à l’automne suivant. C’était mal connaître la joueuse que de penser qu’elle manquerait aussi la Coupe du Monde de Rugby 2025 en Angleterre. Revenue onze mois plus tard, elle était sélectionnée dans le groupe élargi en partance pour un camp en Afrique du Sud en juin 2025, alors qu’elle ne figurait pas quelques semaines plus tôt dans le groupe pressenti pour la Coupe du Monde.
Finalement, elle a gagné sa place, dignement, à force d’acharnement et de travail, et c’est aussi cela, cette résilience, que vient récompenser ce prix de meilleure joueuse de l’année. De quoi servir d’exemple dans cette finale dominée par le professionnalisme des Anglaises.
« On était frustrées par le résultat parce qu’on pense qu’on aurait pu envoyer un message plus fort sur le terrain. Mais si on regarde les choses dans leur globalité, on a donné un bel élan pour le rugby au pays, et c’était l’un de nos grands objectifs. Ce n’est pas la célébration qu’on espérait vivre ce soir, mais c’est quand même une fierté. Il y a eu énormément de travail dans l’ombre pour arriver jusqu’ici ; j’espère que, lors du prochain cycle, on pourra faire ce travail au grand jour », confiait-elle.
« Nous avons, comme équipe, comme nation et comme programme, les moyens de remporter la Coupe du Monde. On aurait pu le faire aujourd’hui, mais on n’a pas su le traduire sur le terrain. Avec plus d’investissements, on aura encore plus de chances d’ici l’Australie en 2029. » Sophie de Goede compte bien être de l’aventure là encore.
Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !
