Édition du Nord
Select Edition
Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Mettre au repos des joueurs, un équilibre périlleux pour les clubs

Louis Bielle-Biarrey a disputé 30 matchs avec l'UBB en 2024-2025. (Photo by FRANCK FIFE/AFP via Getty Images)

Si les rugbymen ne sont pas limités à un nombre défini de matchs par saison, les risques pour leur santé font que même les affiches du Top 14 se disputent avec de nombreux absents, les compositions d’équipes devenant de véritables casse-tête pour les managers. L’instance internationale World Rugby a relancé la semaine passée le débat sur l’utilisation des joueurs en préconisant de ne pas dépasser 30 rencontres par saison et cinq matches consécutifs.

ADVERTISEMENT

« World Rugby est en devoir de proposer des choses qui permettent d’avoir un alignement et un niveau de protection minimum homogène sur la planète rugby, en laissant quand même la possibilité aux pays qui sont déjà bien avancés, dont la France fait partie, de continuer à travailler sur ces bases », explique Sylvain Blanchard, directeur médical et scientifique du Racing 92 et membre de la commission de la fédération internationale ayant publié ce document, non-contraignant.

Limites en nombre de matches disputés, de minutes jouées, de chocs subis, de semaines de travail : les acteurs du rugby tâtonnent, dans l’attente d’études scientifiques plus poussées encore en cours, basées sur les nombreuses données récoltées sur les joueurs, via les GPS à l’entraînement ou les protège-dents connectés.

Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a redit mardi dans un entretien à Sud-Ouest sa préférence à « 25 matches et 2000 minutes » par saison, pour « se régénérer, s’entraîner, se développer et jouer. Là, on a monté le curseur à 30 matches et 2000 minutes, tournée d’été comprise : c’est trop ! », a-t-il affirmé.

Seuil rarement atteint

Dans les faits, très peu de joueurs dépassent les 30 matches. En 2024-2025, l’ouvreur bayonnais Joris Segonds a certes disputé 33 rencontres, mais pour 1767 minutes seulement, son temps de jeu étant partagé avec Camille Lopez. Louis Bielle-Biarrey a lui atteint 30 matches avec la finale de Top 14, et s’était blessé sur la fin du championnat. Touché en match de préparation cette saison, Maxime Lucu avait lui joué 32 matchs.

Cette saison, «LBB» fait partie des trois joueurs qui ont disputé l’intégralité des cinq premiers matchs de Top 14, avec son coéquipier Nicolas Depoortère et l’arrière de Montpellier Tom Banks. Le premier nommé se reposera dimanche pour le choc de la 6e journée de Top 14 contre le Stade toulousain, tandis que son compère démarrera sur le banc. Même hors période de doublon, les affiches de la saison régulière de Top 14 se jouent rarement entre les équipes types : l’an passé, pour le match UBB – Stade toulousain juste après le Tournoi, les champions de France avaient envoyé une équipe très jeune.

Individualisation

La solution de mettre au repos les joueurs est parfois compliquée quand ces derniers se montrent gourmands, comme « LBB ». « C’est quand même une chance de pouvoir enchaîner, (…) d’avoir l’opportunité de jouer tous les week-ends, donc par rapport à ça, je ne vais jamais me plaindre. Je laisse toute la responsabilité à Yannick », expliquait-il lundi en marge de la Nuit du rugby.

Toujours est-il que l’objectif des instances est de réussir à affiner leurs recommandations. « Le mot individualisation est notre cible, mais on est très humble par rapport à ça et bien conscient que ça va prendre du temps » pour isoler des facteurs comme la génétique, l’anatomie du cerveau ou encore les conditions des matches joués (chaleur, déplacements), explique Sylvain Blanchard.

Par exemple, avants et arrières ne présentent pas les mêmes paramètres. « Dans les chocs très intenses, ils sont à peu près égaux », mais « chez les avants, en particulier chez les secondes lignes très actifs et les troisièmes lignes, il y a plus de chocs d’intensité moyenne », ce qui nécessite une attention plus particulière face « aux effets de doses cumulées pour des traumatismes », illustre le médecin. Un niveau d’exigence et de précision maximal pour un sport à la pointe sur le sujet de la santé de ses pratiquants.

Related

Download the RugbyPass app now!

Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !

ADVERTISEMENT
Play Video
LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Long Reads

Comments on RugbyPass

Close
ADVERTISEMENT