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Les Bleues ont-elles douté après un premier quart temps à 0-0 face à l'Italie ?

La troisième ligne centre française Teani Feleu est plaquée par la flankeuse italienne Francesca Sgorbini lors du match de poule D de la Coupe du monde féminine entre la France et l’Italie, à Sandy Park, Exeter, le 23 août 2025. (Photo : Glyn Kirk / AFP via Getty Images)

Le premier match de la France à la Coupe du Monde de Rugby féminine – remporté 24-0 contre l’Italie à Exeter – a longtemps été frustrant, marqué par la maladresse des deux équipes, à l’image du coup d’envoi mal réceptionné par l’Italienne Alissa Ranucchi. Cet en-avant a offert aux Bleues une phase de sept minutes de possession dans les 22 mètres adverses. Mais elles en sont ressorties sans aucun point, incapables d’accélérer leurs transmissions ni de fissurer la défense acharnée des Italiennes.

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Pendant le premier quart temps, le score est resté vierge. « On savait que les Italiennes sont costaudes, elles ont envie, elles sont courageuses, elles sont guerrières. On savait que ça allait être un début de match très difficile », remarquait l’ailière Joanna Grisez qui a débloqué le compteur de son équipe à la 27e minute après une course de 40 mètres jusque dans l’en-but italien. « Et on savait aussi qu’on allait finir par les faire craquer. À la fin, fallait juste qu’on tienne le rythme, qu’on entame bien et qu’on maintienne ce niveau-là jusqu’à la fin. Et je pense que c’est ce qu’on a fait. »

Les Françaises ont été patientes, disciplinées dans cette première partie de rencontre, empêchant les Azzurre de pénétrer dans leurs propres 22.

« Je sentais que, même si elles nous ont proposé une très bonne défense, je sentais qu’on arrivait petit à petit à mettre en place ce qu’on avait travaillé. Du coup, je pense qu’il n’y a eu de doute dans la tête de personne », assure pour sa part la pilier gauche Yllana Brosseau. « On s’est dit que c’était déjà bien de ne pas jouer dans notre camp, parce que ça, c’est dangereux ! On était beaucoup dans leur camp, on s’est dit qu’au bout d’un moment ça allait passer, à force de bourriner, bourriner, bourriner. Il fallait qu’on se fasse confiance, régler les petits détails comme les pertes de balle dans les rucks, ou en-avant ou quoi que ce soit. Il fallait juste régler des détails. »

« On s’est dit qu’au bout d’un moment ça allait passer, à force de bourriner, bourriner, bourriner. »

Avec un timide 10-0 à la pause, rien n’était joué pour les Françaises. « On est rentré au vestiaire déjà en félicitant les filles, parce que c’est jamais évident de démarrer une Coupe du monde », révèle Gaëlle Mignot, la co-sélectionneure de l’équipe de France. « On est très attendues aussi et il fallait qu’on arrive à se lâcher. À la mi-temps, en termes d’occupation, on passait du temps chez elles, donc on les a félicitées là-dessus.

« Après, on a montré des images pour dire qu’il fallait vraiment qu’on appuie fort sur nos attitudes au contact, qu’on soit plus basses, et que quand on allait dans ces zones-là, on se paye, parce qu’on sait qu’aujourd’hui, c’est ça qui fera la différence sur les gros matchs. Donc ça n’a pas été musclé, ça a été précis. On leur a donné les informations pour repartir de l’avant. »

Les Bleues se sont rapidement mises à l’abri au retour des vestiaires grâce à un essai de la pilier Assia Khalfaoui (45e, 17-0) au terme d’une belle séquence. Alors qu’en première période les Françaises semblaient très statiques, peu rapides sur leurs prises de balle face à des Italiennes qui montaient très vite, la tactique a changé à la pause.

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« On a changé ça à la mi-temps parce qu’on a vu que la défense italienne montait beaucoup », confirme Yllana Brosseau. « On n’avait pas trop le temps de manipuler [le ballon] alors que c’est un peu notre force. On s’est dit qu’on allait prendre plus de profondeur, avoir des courses un peu plus tranchantes, et on a agi en conséquence. »

Un peu plus tard dans le match, Charlotte Escudero a conclu en force pour inscrire le troisième et dernier essai français. Les Italiennes ont bien tenté de réagir en se montrant plus menaçantes, mais sans parvenir à concrétiser. Par manque de justesse, les Bleues ont gâché les quelques occasions qui leur étaient offertes dans les 22 italiens.

« Il y a toujours du boulot, mais aujourd’hui, ce sont des détails à régler. C’est mieux de n’avoir que des détails à régler que de devoir tout revoir pendant une Coupe du Monde », reconnaît Brosseau, sortie à la 56e minute alors que la première ligne était entièrement renouvelée pour apporter plus de punch au match.

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« On sait qu’on en a encore sous la pédale », veut se rassurer le co-sélectionneur David Ortiz. « On sait qu’on va pouvoir encore développer des choses, s’améliorer. Mais on a besoin de temps de jeu. On a confiance dans le groupe quand on voit ce qu’on est capables de faire sur le Tournoi des Six Nations. »

Les deux prochains rendez-vous contre le Brésil (dimanche 31 août) puis contre l’Afrique du Sud (le 7 septembre) permettront de gagner en précision avant les quarts de finale espérés le dimanche 14 septembre (si la France termine en tête de la poule D). Pour Gaëlle Mignot, « on sait qu’on a une équipe qui a besoin de rodage, d’enchaîner les matches, de gagner du temps de jeu pour s’épanouir et se connecter sur le terrain. On est conscientes que les deux semaines à venir vont être aussi très importantes ».

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