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Les Bleues ne tirent pas toutes la même conclusion de leur défaite

Marine Ménager, Charlotte Escudero, Joanna Grisez et Léa Champon rassemblées après la défaite de la France face à la Nouvelle-Zélande lors du match pour la troisième place de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025, à Twickenham, Londres, le 27 septembre 2025. (Photo : George Wood / World Rugby via Getty Images)

Au sortir de cette Coupe du Monde de Rugby féminine achevée à la 4e place après la pire performance du XV de France féminin dans un mondial depuis 2010 (défaite 42-26 face à la Nouvelle-Zélande samedi 27 septembre), les réactions à chaud étaient contrastées.

Il y a en revanche un point sur lequel joueuses et staff s’accordent : « des trous d’air qui coûtent très cher », selon la capitaine des Bleues, Marine Ménager. « Pendant 20 minutes nous sommes dans le coup et ensuite on a eu un trou d’air et on a eu du mal à sortir la tête de l’eau », selon la co-sélectionneure Gaëlle Mignot, commentant ce gros creux entre la 33e et la 60e minute où les Bleues ont encaissé cinq des six essais des Black Ferns.

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Ensuite, deux visions semblent s’opposer entre un bilan à tirer sur l’ensemble du tournoi et l’amertume vécue après ce dernier math. « J’ai vu une équipe hyper résiliente, qui ne lâche rien, et la fierté elle est là, même s’il y a des regrets et de la tristesse », reconnaît Gaëlle Mignot.

« C’est un échec », assénait en zone mixte la demie de mêlée Pauline Bourdon-Sansus. « On espérait mieux dans cette compétition et je pense qu’on avait les moyens de faire mieux, mais voilà, il nous manque encore beaucoup de choses pour arriver dans le top 3. Ça fait partie de la vie, c’est comme ça. On va repartir au travail, rentrer dans nos clubs, il y a le Tournoi des Six Nations qui va arriver et on va très vite basculer pour essayer d’aller chercher une médaille dans quatre ans.

« C’est un échec », reprenait en écho Émilie Boulard. « On bute contre ces équipes depuis trois ans maintenant, que ce soit en WXV, au Six Nations ou à la Coupe du Monde. On n’est pas là où on voulait être, ça c’est sûr, donc oui, c’est un échec. On aurait aimé et voulu faire mieux. C’est aussi décevant parce qu’on ne se paye pas de tout le travail qu’on a fourni sur ces trois dernières années, et particulièrement sur ces trois derniers mois. On a quand même bossé dur toutes ensemble, et c’est d’autant plus frustrant. »

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Plus nuancée, Marine Ménager, qui mettait un point final à sa carrière internationale, refusait l’abattement. « Cette Coupe du monde est loin d’être un échec, c’est un groupe qui a besoin d’apprendre, et humainement on a vécu quelque chose d’exceptionnel sur ces trois derniers mois. Bien sûr, on voulait chercher mieux, on espérait mieux, mais on n’avait peut-être pas la maturité aujourd’hui pour chercher un meilleur résultat » et la médaille de bronze, insistait-elle.

« Mais aujourd’hui on a fait rêver des petites filles, et l’objectif premier de notre sport c’est ça », a-t-elle ajouté, soulignant que parmi le top 4 (les Françaises sont 4e au classement mondial, derrière le trio de tête occupé par les Anglaises, les Canadiennes et les Néo-Zélandaises, ndlr) les Bleues avaient « l’équipe la plus jeune et avec le moins de sélections ».

« Nous n’avons pas le même niveau de développement et de performance collectif, on a un groupe très jeune (24 ans de moyenne d’âge, ndlr), on l’oublie parfois », a-t-elle ajouté : « Il faut se laisser le temps de mûrir, comme les Canadiennes, qui ont le même groupe qu’à la Coupe du monde 2022, où elles avaient fini 4e, et qui sont en finale aujourd’hui » (NDLR : contre les Anglaises).

« [Cette expérience] va nous servir pour la suite, quoi qu’il arrive », assure Émilie Boulard. « Effectivement, on a un groupe jeune où la moitié des filles n’avait jamais joué de Coupe du Monde. C’est une première expérience pour toutes ces filles-là, et il va falloir qu’on grandisse et qu’on se serve de ce qu’on a vécu là pour devenir meilleures, pour mieux gérer les moments critiques, pour faire des matchs pleins contre les équipes du top 3 et pour qu’on soit plus sûres de nous-mêmes, plus fortes, individuellement et collectivement, sans laisser de place au doute sur des matchs comme celui-là. »


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