Léa Champon "leader dans l'engagement" qui a pris place dans la 3e ligne française
Aussi discrète hors du terrain que percutante sur la pelouse, Lea Champon a gagné sa place de titulaire dans le XV de départ français au sein d’une troisième française où les places sont très chères. La Grenobloise s’est confié à l’AFP avant le quart de finale de Coupe du monde de dimanche contre l’Irlande.
Vous avez enchaîné trois titularisations, bientôt une quatrième. Est-ce que vous vous y attendiez ?
« Non, pas du tout. C’est vrai qu’au Tournoi des Six nations, ça avait été une surprise pour moi de jouer tous les matches (quatre entrées en jeu, titulaire au dernier match en Angleterre, ndlr). Ce dernier match, titulaire, en jouant 80 minutes, j’étais déjà super satisfaite. Et après, forcément l’objectif a toujours été la Coupe du Monde. Plus on avançait, plus je voulais faire partie du groupe. Et de voir que j’enchaîne les matches, c’est une satisfaction. »
Vous êtes capitaine à Grenoble, à seulement 22 ans, en quoi cela vous aide à faire votre place avec les Bleues où vous allez honorer votre 13e sélection ?
« Je suis capitaine en club, mais je ne suis pas trop du genre à être très ‘dans la parole’. C’est vrai que j’ai d’autres personnes qui m’entourent au club comme Manae Feleu ou Alexandra Chambon. Mais dans l’engagement, j’ai ce côté leader. J’aime bien pousser les autres. Dans mes actions, j’essaie de montrer la voie, surtout en club. Je pense que ça m’aide surtout dans le leadership de la touche. Je ne vais pas être forcément celle qui va prendre la parole en fin d’entraînement, mais c’est vrai que j’épaule un peu Manae. On regarde pas mal les vidéos en amont. J’ai ce côté leader sur l’analyse de l’adversaire, j’essaie de me développer là-dessus. Essayer de feinter les adversaires, d’être un peu plus maligne qu’elles, c’est le jeu de la touche.”
Comment s’est faite cette prise de responsabilités ?
« Ça s’est fait au fil des matches. Peut-être un peu lors du Tournoi, petit à petit, avec un peu plus de temps de jeu. (…) Après, je pense qu’il ne fallait pas gâcher sa chance lors du premier match (du Mondial). Quand j’ai vu mon nom en tant que titulaire pour l’Italie… Je savais que l’Italie, c’était un des plus gros matches de la poule. J’ai été plutôt étonnée, mais j’ai saisi ma chance et je savais que c’était une opportunité énorme pour le reste de la compétition. »
🇫🇷🍀 ?? ????? pour le quart de finale !
Rendez-vous dimanche à 14h sur @TF1 pour soutenir nos Bleues!
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« L’Irlande est l’équipe qui peut vraiment le mieux nous préparer pour les matches qui nous restent »
Un match couperet vous attend contre l’Irlande en quarts, à quoi vous attendez-vous ?
« Déjà, mentalement, ça va être différent parce qu’on sait que c’est un match couperet et qu’à tout moment, tout peut s’arrêter. Ce n’est pas du tout ce qu’on souhaite toutes. On a travaillé pour aller jusqu’au bout. On s’attend à un grand match. J’ai regardé un peu les matchs qu’on avait eus contre elles. Physiquement, c’est quand même très dense. Les avants, ça tape pas mal. En défense, elles vont être très bonnes, surtout en première mi-temps. Elles ont un gros jeu au pied avec leur N.10. Mais on sent qu’on avait envie d’atteindre ce match-là, ces matches-là sont les plus excitants à jouer. »
Sur quels aspects ce match contre l’Irlande en quart doit vous permettre de grandir ?
Elles sont cinquièmes mondiales et nous quatrièmes. Donc, c’est vrai qu’on tape un peu le plus haut du tableau par rapport aux autres nations sur leurs quarts. Ça ne peut que nous faire progresser. On va travailler fort sur tous les aspects de conquête. On joue une N.10 notamment, qui a un gros jeu au pied, ce qu’on peut retrouver sur les équipes du top 3 aussi. Donc je pense que c’est l’équipe qui peut vraiment le mieux nous préparer pour les matches qui nous restent, j’espère. »