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Le Canada prépare la finale... du bruit à fond dans les écouteurs

Asia Hogan-Rochester célèbre son essai, le deuxième du Canada, lors de la demi-finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 contre la Nouvelle-Zélande à l’Ashton Gate de Bristol, le 19 septembre 2025. (Photo : David Rogers / Getty Images)

Le Canada n’a rien laissé au hasard avant la finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 du samedi 27 septembre. Cette semaine, les joueuses se sont entraînées avec des casques diffusant du bruit de foule à plein volume, comme si Twickenham vibrait déjà de 80 000 voix.

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Une approche pas superflue quand on sait que la finale se jouera à guichets fermés et qu’il est hautement probable que l’immense majorité des 80 000 spectateurs poussera pour les Red Roses et non pour les Canadiennes.

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L’idée de s’entraîner avec du bruit n’est pas nouvelle. Les Springboks l’avaient déjà testée lors de la Coupe du Monde de Rugby en 2023. A Marseille, pendant leurs entraînements, ils avaient diffusé à fond par haut-parleurs la clameur des supporters du Stade de France. Quelques mois plus tard, Lyon reproduisait la furia catalane de l’USAP sur le même modèle.

Même l’Angleterre l’a déjà fait en poussant la sono à fond alors qu’ils s’apprêtaient, à l’époque, à jouer contre les Gallois sous le toit fermé du Millennium de Cardiff. Plus récemment, c’est l’UBB qui, début mai, s’était entraîné avec la sono, là aussi pour anticiper le vacarme du Millennium Stadium pour la finale de la Champions Cup contre Northampton (ça leur a bien servi, visiblement…).

Mais pour ce qui est du Canada, l’approche est plus discrète : point de haut-parleurs, mais des écouteurs. « C’était lors d’une séance à rythme lent, simplement pour s’habituer au bruit et au fait de ne pas pouvoir s’entendre, parce que nous savons que ce sera un facteur », explique le sélectionneur Kevin Rouet.

« L’idée c’était de s’habituer au bruit, au fait de ne pas toujours bien s’entendre, parce qu’on sait que ça va jouer sur les petits détails. Mais aussi de changer un peu la dynamique des entraînements, d’apporter plus de fun et de réduire la pression. C’était juste une idée, on ne saura jamais vraiment si ça marche ou pas », explique-t-il.

Asia Hogan-Rochester a déjà connu l’intensité des grandes foules, elle qui a décroché l’argent olympique à Paris aux JO 2024 devant 66 000 spectateurs. Elle se projette désormais sur Twickenham et son record attendu. « Franchement, au-delà d’un certain nombre de milliers, ce n’est plus que du bruit et on ne s’entend de toute façon pas », dit-elle.

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« Il y a aussi l’élément du public à domicile. Du coup, on a fait un exercice d’entraînement vraiment sympa en mettant simplement des casques pour ne pas s’entendre et pour se concentrer vraiment sur la communication. Nous sommes une équipe qui lit les pensées les unes des autres quand on joue. Alors, honnêtement, je suis vraiment enthousiaste à l’idée de ça. »

« 80 000 ? Non, personne n’a encore vécu ça ! Personne ! »

Parmi les cadres, Karen Paquin apporte le souvenir de 2014, quand le Canada avait déjà affronté l’Angleterre en finale. Elle n’a pas oublié l’ambiance de la demi-finale face à la France au stade Jean-Bouin, la plus hostile de sa carrière.

« Mais 80 000 ? Non, personne n’a encore vécu ça ! Personne ! », affirme-t-elle. « On se prépare à cette ambiance pour être sûres de bien s’entendre, de pouvoir communiquer, rester calmes, prendre l’énergie sans se laisser submerger. J’ai déjà joué dans des stades hostiles et je m’attends à ça ce week-end. Ce ne sera pas 82 000 Canadiens dans les tribunes !

« Aux JO de Rio, quand on a joué contre le Brésil et qu’on s’est fait huer, ça m’a fait mal au cœur. Mais c’est le sport. Depuis le début de la Coupe du Monde, c’est incroyable de voir les tribunes se remplir, d’avoir cette atmosphère. Au final, les gens applaudissent le rugby, et c’est ça qui est génial. »

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