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La stat qui montre que la France est en pleine confiance face à l'Irlande
Par Willy Billiard
S’il y avait une seule stat que les supporters pourraient mettre en avant à quelques jours du quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2025 opposant la France à l’Irlande, ce serait celle-ci : la France a remporté chacun de ses huit derniers matchs face à l’Irlande, tous par des écarts d’au moins 12 points. Sa dernière défaite contre les Irlandaises remonte à février 2017.
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C’était le 27 février exactement, soit il y a très précisément 3 121 jours (8 ans, 6 mois et 15 jours). Cette année-là, ce sont toutes les équipes de France qui avaient bu le bouillon face à l’Irlande avec les garçons (19-9) et les U20 (27-22) aussi. Gaëlle Mignot était capitaine à cette époque-là.
Autre stat importante, la France a gagné chacun de ses quatre précédents duels face à l’Irlande en Coupe du monde, avec un écart moyen de 24 points. Leur seule confrontation en phase à élimination directe avait été plus serrée, avec seulement sept points d’écart, lors du match pour la troisième place à Paris en 2014.
La tendance est tricolore avant d’affronter l’Irlande en quart de finale 🇫🇷#RWC2025 pic.twitter.com/Kp0ZHvii4h
— RugbyPass FR 🇫🇷 (@RugbyPass_FR) September 11, 2025
Mais si l’Irlande se retrouve en quart cette année, ce n’est pas un hasard non plus. « En zone de marque, elles osent des choses que presque personne ne fait. La plupart des équipes, une fois qu’elles franchissent la ligne des 50 mètres, jouent à la main, enchaînent des séquences longues. Elles, elles sont capables de mettre du pied de pression dans les angles, dans les 22 mètres. C’est exactement le genre de choses auxquelles il va falloir s’attendre », rappelle David Ortiz, co-sélectionneur.
Avec un oeil dans le rétro et forte d’une phase de poules maîtrisée (trois victoires sur trois) contrairement aux Irlandaises qui ont chuté devant la Nouvelle-Zélande (40-0), la France arrive néanmoins sur une bonne dynamique.
« On a fait une meilleure phase de poules, on est là où on voulait être. On a mis en place le jeu que l’on recherchait, on a fait le plein de confiance et maintenant on a envie de continuer sur cette lancée », indique la trois-quarts Lina Queyroi. « A contrario, elles ont pris 40 points contre les Blacks. Mais elles vont certainement vouloir se rattraper et faire un grand match contre nous. En phase finale, c’est rebattu, mais c’est vrai qu’on a de la confiance. »
Une autre compétition et un match où tout pourrait se jouer. Et c’est bien sur ce point que David Ortiz tient à être prudent. « Honnêtement, quand on les a jouées en avril (en fait le 22 mars, ndlr), on s’est bien fait secouer », se souvient-il en référence au Tournoi des Six Nations. « Et paradoxalement, cette opposition nous a permis de comprendre comment on devait les jouer. On s’est aperçu que c’était une équipe qui, si on lui imposait le rythme, finirait par craquer. On savait aussi que les 20 premières minutes allaient être très dures, et ça a été le cas.
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« C’est une équipe très stratège, qui a quand même une joueuse comme (Dannah) O’Brien, avec un jeu au pied millimétré, calculé. Il n’y a pas un temps de jeu de trop. C’est une équipe prête à renvoyer la pression. Je pense que ça va être un match de jeu au pied, de pression, d’organisation. Elles vont se nourrir des petites erreurs. »
Dannah O’Brien justement, accompagnée d’un possible retour de la troisième-ligne Aoife Wafer juste à temps, pourrait faire basculer le match. Elle est la seule joueuse à dépasser 30 coups de pied (51) et 1000 m gagnés au pied (1559), avec 4 récupérations de ses propres renvois (meilleur total du tournoi)
« C’est une joueuse importante de leur projet, elle guide leur jeu, au pied comme à la main. Elle maîtrise le jeu à la perfection, à nous de la faire déjouer et de la déstabiliser », indique Lina Queyroi.
« On est au courant maintenant. C’est juste notre organisation défensive qui doit nous permettre de gérer l’erreur mais aussi le champ profond, qui va être sollicité par le jeu au pied. À nous de nous organiser stratégiquement », remarque Ortiz. Solide en défense, la France a enregistré le plus petit nombre d’entrées adverses dans ses 22 m (11).
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Les Françaises ont l’habitude d’exercer une forte pression défensive avec 29 turnovers remportés (meilleur total du tournoi jusqu’à présent). Mais en face, l’Irlande a concédé peu de turnovers (36, 3e plus faible total).
Autre point fort de cette équipe d’Irlande ? La touche : 3e meilleur taux de réussite du tournoi (89 %) tandis que la France présente le taux de réussite le plus faible faible (65 %, 2e plus bas du tournoi).
En fait, sur plus de secteurs que l’on ne pense, l’Irlande a montré qu’elle pouvait rivaliser avec la France. Mais pendant combien de temps ? Et quel facteur X va jouer l’enjeu d’un quart de finale de Coupe du Monde ?
