Joe Schmidt adepte de la Méthode Coué avant France - Australie
L’Australie n’a pas encore baissé les bras. Battus 46-19 par l’Irlande à Dublin, les Wallabies se présentent au Stade de France pour leur dernier test de l’année dans la peau du challenger. Avec une seule victoire sur leurs sept derniers matchs, ils arrivent dans un contexte tendu, mais Joe Schmidt refuse d’abandonner l’idée d’un exploit.
« Je pense que je peux apporter mon expérience au groupe. J’ai vécu de très bons moments au Stade de France, avec un immense respect pour les Bleus », a rappelé le sélectionneur de l’Australie. « En même temps, j’ai beaucoup de respect pour mes joueurs et pour les efforts qu’ils vont faire pour se préparer au mieux pour le week-end prochain. »
Après une première période accrochée (19-14), l’Australie a complètement lâché prise face à l’Irlande le week-end dernier. « À la 60e, il y avait 22-14. J’y crois vraiment. On nous avait déjà enterrés avant la série contre les Lions, on nous avait enterrés avant l’Afrique du Sud. Je sais qu’on n’a pas été à la hauteur en seconde période. »
L’Irlande, emmenée par Mack Hansen (auteur d’un triplé), Sam Prendergast et Jack Crowley, a accéléré au retour des vestiaires. Trois essais en onze minutes, signés Caelan Doris, Ryan Baird et Robbie Henshaw, ont scellé le sort d’un match que les Wallabies avaient pourtant abordé avec ambition.
« On nous avait déjà enterrés avant la série contre les Lions, on nous avait enterrés avant l’Afrique du Sud… »
« Le score est décevant car il a probablement été un peu exagéré dans les dernières minutes », a reconnu Schmidt. « Quand on court après le score, surtout à 14 contre 15, on finit par perdre en équilibre et offrir des espaces. L’Irlande n’a pas eu besoin de seconde invitation.
« Je suis convaincu que nous pouvons encore nous battre la semaine prochaine. Nous devons simplement nous assurer, une fois arrivés à Paris, de récupérer au mieux, d’élaborer un plan clair et de tout donner pour y arriver. »
Le coach néo-zélandais a tenu à envoyer un message au public australien. Déjà après la défaite surprise contre l’Italie à Udine (26-19), il appelait à ne pas perdre espoir. « Ne perdez pas la foi », insistait-il à nouveau samedi soir, après un nouveau revers lourd à l’Aviva Stadium de Dublin.
« On travaille dur. La fatigue n’est pas une excuse. Il faut réussir à tenir 80 minutes. On ne peut pas être menés 22-14 et s’effondrer comme ça. Le carton jaune a évidemment compliqué les choses. Quand on tente trop de forcer le jeu en infériorité, ça se paie cash… Il faut savoir s’adapter à 14. »
Sept défaites sur les neuf derniers tests
L’Australie avait pourtant lancé son année par un succès dans les ultimes instants face aux Fidji, avec un essai décisif du capitaine Harry Wilson à Newcastle. Puis est venue la série contre les Lions britanniques et irlandais : un scénario cruel à Melbourne, une victoire à Sydney, et un exploit monumental à Johannesburg face aux champions du monde sud-africains, remontés de 22 points pour l’emporter 38-22.
Mais depuis cette victoire à Ellis Park, les Wallabies n’ont battu que l’Argentine et le Japon. Le bilan est rude : sept défaites sur les neuf derniers tests.
Reste une dernière étape : la France, à Saint-Denis. Schmidt veut croire à une révolte. « On a montré qu’on pouvait exister face aux plus grandes équipes. Nous étions menés de deux points à 10 minutes de la fin contre les All Blacks, puis nous sommes allés à Ellis Park [et] avons remporté cette victoire, avant de battre les Lions lors du troisième test. Nous avons prouvé que nous pouvions rivaliser au plus haut niveau, il suffit maintenant de développer cette force et cette profondeur, ce qui prend du temps.
« Je me souviens des débuts compliqués à Leinster… Et on a fini champions d’Europe cette saison-là. »
Schmidt conclut avec un appel appuyé : « Ce sont de jeunes hommes très engagés. Ils vont continuer d’apprendre. Je ne demande rien au public, pas après les dix dernières minutes de l’autre soir, mais j’espère qu’on verra combien ces joueurs se battent, et qu’on pourra se projeter sur ce qu’ils construisent. »

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