François Ratier : comment son expérience à Bordeaux l'a mené au XV de France féminin

Le désormais nouvel entraîneur du XV de France féminin, François Ratier (53 ans), va vivre ses dernières semaines à la tête des Lionnes du Stade Bordelais qu’il entraîne pour la troisième saison. « Je ferai mon dernier match à la tête de cette équipe contre Lyon à domicile », annonce-t-il dans les colonnes de Sud Ouest, soit le 14 décembre. Il prendra ensuite quelques semaines de repos avant de prendre ses nouvelles fonctions le 5 janvier et ce, pour les quatre prochaines années.

« Ma première pensée ? Je suis très, très heureux. Quand on vous appelle pour entraîner une équipe de France, ce n’est pas rien. Et ma deuxième pensée est qu’il faut préparer le match de Montpellier de ce week-end, donc ça me ramène vite à la réalité ! », dit-il.

🇫🇷 Nous sommes heureux d’annoncer la nomination de ????????? ?????? au poste d’entraîneur–sélectionneur du #XVdeFrance Féminin.

🖊️ À l’issue d’un processus de recrutement clair et transparent, mené par un comité dédié et validé ce jour par notre Bureau stratégique,… pic.twitter.com/kR3ufPXVPO

— France Rugby (@FranceRugby) November 26, 2025

Son expérience à la tête de la sélection féminine du Canada (2013-2017), qu’il a menée en finale de Coupe du Monde de Rugby en 2014, puis ses deux saisons à Bordeaux où il a emmené les Lionnes vers le titre en championnat de France élite (2024 et 2025), l’ont convaincu de postuler à la succession du duo David Ortiz – Gaëlle Mignot, avec un avantage sur d’autres prétendants.

« J’avais vraiment travaillé ma présentation en étant honnête sur l’état des lieux et quelles pistes d’amélioration j’envisageais », explique-t-il auprès de nos confrères. « Peut-être que l’avantage de ne pas trop connaître le fonctionnement de la Fédération en interne m’a fait dire les choses comme je les pensais. J’ai détaillé mon plan de performance sur les quatre prochaines années en apportant une nouvelle culture. »

« Je voudrais qu’on prenne conscience qu’en se donnant les moyens, le fossé qui existe aujourd’hui peut être comblé… »

Nouvelle culture, nouveau projet, nouvelle méthode inspirée de ce qu’il a vécu à Bordeaux. « En étant au cœur du réacteur avec beaucoup de filles qui faisaient les allers-retours en bleu, j’étais en bonne position pour voir les choses », remarque-t-il.

« Je voudrais qu’on identifie ensemble nos objectifs. Qu’on dise à haute voix ce qui nous différencie des meilleures, qu’on en prenne conscience et qu’on pense qu’en se donnant les moyens, le fossé qui existe aujourd’hui peut être comblé. Il faut que tout le monde monte d’un cran et que les moyens et le travail qui va avec soient au rendez-vous. »

Il a proposé à la Fédération de prendre son temps pour recruter son staff, en se basant sur l’actuel. Quant à sa suite à Bordeaux, elle se décidera à partir de la semaine prochaine.