Face à l'Irlande, les Bleues connaissent la musique : "Un match de jeu au pied, de pression, d’organisation"
Le XV de France féminin s’apprête à vivre une rencontre en terrain connu dimanche à Exeter. Pour son quart de finale de Coupe du monde, il croisera en effet l’Irlande, qu’il a l’habitude de défier chaque année pour le Tournoi des Six Nations. Avec succès puisque la victoire a été au bout les sept dernières fois dans cette compétition. La série se porte même à 8 victoires de rang si on ajoute le match de poule de Coupe du monde en 2017 (21-5).
De fait, les Bleues savent parfaitement à quoi s’attendre pour leur quart. « C’est une équipe très stratège, qui a quand même une joueuse comme Dannah O’Brien, avec un jeu au pied millimétré, calculé, décrit le co-sélectionneur David Ortiz. Il n’y a pas un temps de jeu de trop. C’est une équipe prête à renvoyer la pression. Je pense que ça va être un match de jeu au pied, de pression, d’organisation. Elles vont se nourrir des petites erreurs. Ce n’est pas une équipe faible, c’est une équipe prête, stratégiquement, à nous jouer. »
Avec les limites qui sont les siennes. En phase de poules, les Irlandaises ne se sont pas baladées contre l’Espagne (43-27) et ont été réduites à l’impuissance lors de la finale du groupe contre la Nouvelle-Zélande (40-0). Des Black Ferns qui ont construit patiemment leur victoire pour faire gonfler le score en fin de partie. Cette même patience évoquée comme une clé potentielle du succès pour les Bleues dimanche.
The Black Ferns NEVER get tired of scoring! 🤯
Maia Joseph goes over to cap off an emphatic performance against Ireland#RWC2025 | #NZLvIRE pic.twitter.com/GfGtUShomb
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“On s’est aperçu que c’était une équipe qui, si on lui imposait le rythme, finirait par craquer”
Lors de la dernière confrontation entre les deux équipes, à Belfast, les partenaires de Manae Feleu n’avaient pas eu la partie facile. Accrochées à la pause (10-10), elles avaient dû en plus gérer le carton rouge de Gabrielle Vernier juste après la reprise et n’avaient vraiment pris de l’air qu’en fin de match. « On les a jouées en mars, on s’est bien fait secouer, se souvient Ortiz. Et paradoxalement, cette opposition nous a permis de comprendre comment on devait les jouer. On s’est aperçu que c’était une équipe qui, si on lui imposait le rythme, finirait par craquer. » Comme cela a été en partie le cas face à la force tranquille neo-zélandaise.
« Notre organisation défensive doit nous permettre de gérer l’erreur mais aussi le champ profond, qui va être sollicité par le jeu au pied, poursuit Ortiz. À nous de nous organiser stratégiquement. C’est ce qu’on a fait toute la journée mardi avec les filles, bien préparer ce match sur l’aspect stratégique, parce que c’est cette dimension-là qui va dominer sur ce match. »
Exceptionnelles Bleues, la barre des 50 et le doublé de Joanna Grisez 🤯 pic.twitter.com/SdCv4pWiSN
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Montées en puissance depuis leur entame mi-figue mi-raisin face à l’Italie (24-0), les Bleues ont montré qu’elles avaient aussi de la ressource dans ce domaine, s’adaptant parfaitement aux morphotypes puissants des Sud-Africaines, que ce soit dans l’engagement pour annihiler leurs ambitions offensives ou en attaque pour leur faire très mal (57-10). Une performance référence pour aborder avec confiance cette nouvelle marche dans leur quête de titre mondial.