Fabio Roselli (Italie) : « La France va vouloir casser le rythme ; nous aussi »
Ce premier match de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 sera seulement la deuxième rencontre entre la France (4e au classement mondial) et l’Italie (7e) en Coupe du monde, après le succès des Bleues en quart de finale de la dernière édition (39-3) en Nouvelle-Zélande. Depuis ce match, la France a également gagné chacune de ses trois confrontations dans le Tournoi des Six Nations face aux Italiennes, avec des écarts d’au moins dix points.
Mais ce match-ci sera différent. « Tout est sur la table, les cartes vont être redistribuées, mais elles vont venir avec de la puissance physique, et on est prêtes pour ça », estime la pilier droit de l’Italie Sara Seye (24 ans, 34 sélections dont 4 en Coupe du Monde).
« Oui, je m’attends à ce que la France impose du physique, on les affronte chaque année dans le Tournoi et je pense que le dernier match qu’on a joué contre elles était un bon match, un match serré, donc je pense que ce sera pareil. »
La pilier gauche de la France Ylana Brosseau s’en souvient bien de cette rencontre gagnée 34-21. « Je garde le souvenir d’une équipe qui ne lâche rien, qui joue un peu comme nous et qui peut créer de petites surprises par-ci par-là », se souvient-elle. « Donc il faut toujours rester vigilantes et respecter l’adversaire, en restant concentrées pendant tout le match, de la première à la quatre-vingtième minute.
« Que ce soit dans le déplacement, elles ont des avants mobiles, des avants capables de franchir, des avants dures dans le contact. Elles ont des milieux plutôt propres. C’est une équipe qui aime beaucoup jouer sur les extérieurs, comme nous aussi. »
« On connaît la France et la France connaît aussi l’Italie », rappelle Fabio Roselli, le sélectionneur italien. « On a essayé d’imaginer et de créer les scénarios dans lesquels on se retrouvera samedi pendant le match. On a imaginé comment la France allait jouer, on connaît leur puissance dans les collisions, on sait qu’elles voudront casser le rythme le plus vite possible. Et en même temps, l’Italie aussi, peut-être d’une manière différente, mais on aime casser le rythme. Quand on essaie de faire ça et de rendre la situation plus confortable pour l’équipe, on sait qu’on est sur la bonne voie. »
La co-sélectionneure Gaëlle Mignot sait très bien le piège que peut présenter un premier match de Coupe du Monde, elle qui a été capitaine de l’équipe de France en 2014 (en France) et 2017 (en Irlande), puis adjoint en 2021 (en Nouvelle-Zélande). « Il ne faut pas se laisser emporter par ce qui va se passer. Il faut réussir à se lâcher. C’est ce qu’il nous faut », insiste-t-elle. « Il faut qu’on montre notre vrai visage, qu’on joue libérées, relâchées. On a pensé notre effectif pour avoir une homogénéité sur le XV de départ et l’équipe qui va finir, et ainsi répondre à tous les scénarios. »
La défaite record de la France contre l’Angleterre le 9 août n’a pas été une bonne nouvelle pour les Italiennes. Car plus que jamais les Bleues vont vouloir revenir encore plus fortes.
« On est tous conscients que ce que l’on a fait la semaine passée ne reflète pas du tout notre préparation, ni le travail de ces dernières années. On a vraiment envie de rentrer de plein fer dans cette compétition. On a un groupe déterminé marqué par cette défaite qui veut montrer que ce qu’elles ont fait samedi dernier n’est pas ce qu’elles sont capables de faire », rappelle Gaëlle Mignot.
🇫🇷🇮🇹 ?? ? ??? 🔥
Voici vos Bleues pour le premier match de la #RWC2025 face à l’Italie !
#XVdeFrance #FRAITA pic.twitter.com/eOWbIil3FH— France Rugby (@FranceRugby) August 21, 2025
« On a tous entièrement confiance et il n’y a pas mieux que ce match contre l’Italie pour bien rentrer et se remettre d’aplomb pour rentrer de plein fer dans cette compétition. »
L’Italie a décidé de renforcer son pack avec une première ligne expérimentée composée de Turani (44 sélections), Vecchini (38) et Seye (34), puis une deuxième ligne avec Tounesi (50 sélections, deux Coupes du Monde en 2017 et 2022) et Duca (58 sélections, une Coupe du Monde en 2022). La demi de mêlée Sofia Stefan fêtera sa 99? sélection avec l’Italie lors de ce match tandis que Vittoria Ostuni Minuzzi effectuera son retour à l’arrière après avoir soigné la blessure à la main qui l’avait privée des deux matchs de préparation à la Coupe du Monde.
« La France fait partie des meilleures équipes du monde, donc c’est clair qu’elle joue cette Coupe du monde pour la gagner, on s’y attendait. On va essayer de faire de notre mieux face à une grande équipe », anticipe Roselli sans trop s’avancer.