Le sélectionneur des All Blacks Scott Robertson est venu affronter les médias après le naufrage de son équipe, balayée 43-10 par l’Afrique du Sud samedi 13 septembre à Wellington. Une claque monumentale, historique, qui a glacé le Sky Stadium et fait vaciller tout le projet néo-zélandais dans ce Rugby Championship.
Six essais pour l’Afrique du Sud, un seul pour la Nouvelle-Zélande : au-delà du score, c’est toute cette quatrième journée du Rugby Championship qui a viré au calvaire pour les hommes de Robertson, pourtant devant à la pause (10-7). L’essai de Leroy Carter à la 18e minute, pour sa première apparition à XV, avait masqué la domination sud-africaine. La seconde période, conclue sur un 36-0, a été sans appel.
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Robertson a d’abord salué la qualité de l’adversaire : « D’abord, je pense que l’Afrique du Sud a clairement très bien joué et on va encaisser cette défaite. Ils ont été supérieurs en deuxième mi-temps. C’était un match en deux temps. »
À ceux qui y ont vu un problème de préparation, le coach a répondu par la négative : « Si ça venait de la préparation, on l’aurait vu dès le début. L’Afrique du Sud a été souvent critiquée pour son jeu au pied, mais ils y mettent du temps, de la valeur, et ils en tirent les bénéfices. Ils sont juste très bons là-dedans. »
Graphique d'évolution des points
South Africa gagne +33
22
Minutes passées en tête
39
28%
% du match passés en tête
49%
45%
Possession sur les 10 dernières minutes
55%
0
Points sur les 10 dernières minutes
14
Une semaine après leur revers 24-17 à l’Eden Park d’Auckland, les Springboks s’étaient présentés avec un XV largement remanié, notamment derrière. Kolbe avait cru marquer dès la 10e minute avant de s’écrouler sous un plaquage de Jordie Barrett, mais l’ailier sud-africain a pris sa revanche à la 25e sur interception, puis à la 43e sur une action initiée par Kolisi.
La suite a été un déferlement : Willemse (61e), Smith (69e), Snyman (73e) puis Esterhuizen (79e) ont enfoncé les All Blacks, impuissants. La démonstration sud-africaine a été totale, à la hauteur de l’humiliation ressentie par les Néo-Zélandais.
Robertson a admis ne pas encore comprendre cet effondrement : « C’est quelque chose qu’on va devoir analyser rapidement avant la Bledisloe. » Et il n’a pas caché sa douleur.
« On n’arrivait à rien, rien ne se mettait en place, et eux enchaînaient tout. Félicitations à eux… »
Robertson veut repartir de là : « D’abord, il faut assumer – identifier précisément les domaines qu’on doit prendre en main – puis aller chercher des responsabilités et comprendre ce qu’il faut corriger. On ne va pas se disperser. On veut être clairs sur ce qui compte vraiment pour nous, sur et en dehors du terrain. Être très clairs, puis construire un plan et se tourner vers le prochain match. »
Damian McKenzie, lui, a résumé sans détour : « ils étaient bien trop forts pour nous ce soir. On a évidemment fait une première mi-temps correcte, on a su exploiter quelques occasions et on menait légèrement », a-t-il déclaré après le match.
Les Springboks ont décroché la Freedom Cup et infligé aux All Blacks la plus lourde défaite de leur histoire.