De La Rochelle à Hamilton, la relance d’Antoine Hastoy
Après un hiver compliqué avec le Stade Rochelais, le demi d’ouverture Antoine Hastoy s’est progressivement relevé jusqu’à s’imposer dans son club et gagner des points lors de la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande.
Avec dix sélections en bleu désormais, le Béarnais de 28 ans a joué les trois matchs face à la Nouvelle-Zélande (17 minutes sur le premier, 37 sur le deuxième, 80 sur le troisième), mais ne s’est retrouvé titulaire qu’une seule fois, lors du dernier test à Hamilton, avec son futur partenaire de la charnière, Nolann Le Garrec.
« Son association avec Antoine Hastoy fait clairement rêver. On a vraiment envie de voir ce que ça peut donner sur le terrain », s’est réjoui un supporter de La Rochelle, cité par nos confrères de France 3.
« Je suis super heureux qu’il nous rejoigne », a confié Antoine Hastoy à nos confrères de l’AFP. « Ça va bien évidemment nous faire beaucoup de bien, parce qu’avec le départ de Tawera (Kerr-Barlow, parti au Stade français, ndlr), il fallait forcément un top joueur pour le remplacer. On s’entend vraiment très bien tous les deux. Je pense que ça va se voir sur le terrain. On va construire ça. C’était bien de pouvoir avoir ce petit avant-goût. »
Le drop, son arme fatale
Lors de ce troisième test, après un drop réussi (et travaillé toute la semaine) face aux Blacks à la mi-temps de la première mi-temps, Hastoy a permis à la France de mener 7-13. Mais il n’a pas eu autant de chance avec sa deuxième tentative en seconde période.
Ce drop, c’est l’une de ses armes secrètes, celle qu’il avait sorti pour faire gagner La Rochelle à l’ultime seconde en mai face à Vannes à La Rabine. 43 mètres, entre les perches, et une victoire d’un point, 30-29.
LE DROP DE LA VICTOIRE SIGNÉ HASTOY 🤯
Le demi d’ouverture du @staderochelais offre la victoire à son équipe face à Vannes 🙌#RCVSR pic.twitter.com/0NCSOXdc55
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) May 10, 2025
« Au début, je vois une opportunité, mais au final, je vois toute la défense qui revient. Je me dis qu’au lieu de faire un temps de plus, ça faisait déjà beaucoup de fois qu’on tentait, de mettre trois points, je pense que les gros étaient contents sur ça. Après, il y en a un qui ne passe pas, c’est dommage, ça aurait pu nous faire du bien », évoque-t-il. « Si on voulait gagner, je pense qu’il fallait mettre toutes ces occasions au fond, parce que les 20 dernières minutes ont été quand même compliquées. Mais c’est une arme à utiliser, donc je suis content que ça se fasse. »
« Cette saison va beaucoup me servir sur les erreurs à plus commettre, mentalement aussi. Ça n’a pas été facile, mais je suis content de la fin. »
Les Bleus ont pris la marée Black par vagues successives jusqu’à être noyés une troisième fois sur un score large, 29-19. « Ils nous ont tenus chez nous et à la fin, c’était des vagues qui déferlaient, mais on a été quand même courageux. Je crois qu’on les met trois ou quatre fois dans notre en-but », rappelle Hastoy.
« Je suis arrivé avec plus de confiance vue de la fin de ma saison à La Rochelle. Cette saison va beaucoup me servir sur les erreurs à plus commettre, mentalement aussi. Ça n’a pas été facile, mais je suis content de la fin. »
Alors qu’on promettait l’enfer à cette équipe, Hastoy et les siens ont montré qu’ils avaient su résister et faire front… sauf peut-être à Wellington avec la lourde défaite du 12 juillet, 43-17. « Il y a eu une mi-temps où on a été vraiment dans le dur lors du deuxième match », admet l’ouvreur rochelais. « Mais je trouve que même en dehors du terrain, ça a été une expérience incroyable. Cinq semaines, c’est long. Je pense qu’on a su relever le défi, même si on n’a pas gagné chez eux. C’est la déception. »
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