Coupe du Monde de Rugby 2025 : les enjeux de la poule C

Seize équipes sont au rendez-vous de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 en Angleterre. Petit tour d’horizon des historiques, des ambitions et des forces en présence, en commençant par la poule C.

Nouvelle-Zélande

• Manager : Allan Bunting (Nouvelle-Zélande), nommé en 2023
• Capitaines : Ruahei Demant (ouvreuse, Blues) et Kennedy Tukuafu (troisième ligne, Chiefs Manawa)
• Joueuse clé : Jorja Miller (troisième ligne, New Zealand Sevens)
• Participations : 9

Les Black Ferns, six fois championnes du monde, elles n’ont jamais été battues en finale. Leur plus mauvais résultat ? 2014, stoppées par l’Irlande avant les demi-finales.

Elles arrivent lancées : victoire dans le Pacific Four Series, grâce à la différence de points après un nul contre le Canada. L’Australie et les États-Unis balayés, avec une Portia Woodman-Wickliffe qui inscrit sept essais en deux matchs. Mais elles ne sont pas intouchables. En 2023, elles sont tombées face à l’Irlande, au Canada et à l’Angleterre.

Leur mission est simple : décrocher un troisième titre consécutif. Et le faire en Angleterre, sur les terres de leur grande rivale, rendrait la victoire encore plus savoureuse.

Irlande

• Manager : Scott Bemand (Angleterre), nommé en 2023
• Capitaines : Edel McMahon (troisième ligne, Exeter Chiefs) et Sam Monaghan (seconde ligne, Gloucester
• Hartpury)
• Joueuse clé : Aoife Wafer (troisième ligne, Harlequins)
• Participations : 7 (depuis 1994)

L’Irlande a découvert la Coupe du monde en 1994. Depuis, sept participations, avec un seul faux pas : l’édition 2022 manquée. Quatre fois septièmes, mais surtout un exploit resté dans les mémoires : en 2014, elles battent les Black Ferns, accèdent aux demi-finales et terminent quatrièmes.

En 2024, elles brillent au WXV1 et se mettent à rêver d’un gros coup au Tournoi des Six Nations. Mais en 2025, pas de confirmation. Blessures de cadres, défaite contre le Canada en préparation, et l’ombre d’Aoife Wafer dont on ne sait pas quand elle reviendra. Et dans leur poule, il faudra affronter la Nouvelle-Zélande, tenante du titre, et un Japon en embuscade.

Si on était en 2024, on pourrait croire qu’elles avaient la puissance, la confiance et le talent pour viser une demi-finale. Tout reste possible si elles retrouvent la dynamique du WXV. Mais il faudra surprendre encore.

Japon

• Manager : Lesley McKenzie (Canada), en poste depuis 2019
• Capitaine : Iroha Nagata (troisième ligne, Arukas Queen Kumagaya)
• Joueuse clé : Sachiko Kato (pilier, Yokogawa Musashino Artemi-Stars)
• Participations : 5 (depuis 1991)

Le Japon fait partie des 12 nations fondatrices. Meilleur résultat : 8e place en 1994, après une victoire sur la Suède.

Le présent en revanche est contrasté avec en 2024, plus de défaites que de victoires, mais des progrès notables. Tout près de battre le Pays de Galles et l’Écosse. Et désormais une série de cinq matchs sans défaite, avec des victoires contre les États-Unis et l’Espagne.

Est-ce que les Sakura ont les moyens d’aller chercher un quart ? De faire tomber l’Irlande ? Vu leurs progrès, rien n’est impossible. La poule paraît verrouillée par les Black Ferns et les Irlandaises, mais une surprise est à portée. Les Japonaises sont joueuses, solides dans les collisions, et n’ont peur de rien.

Espagne

• Manager : Juan Marruecos (Espagne), nommé en 2022
• Capitaine : Laura Delgado Dueñas (pilier, Harlequins)
• Joueuse clé : Claudia Peña Hidalgo (arrière polyvalente, Harlequins)
• Participations : 6 (depuis 1991)

Les Leonas étaient là dès 1991. Sixième pour leur première, grâce à des victoires sur l’Italie, le Japon et les Pays-Bas. Huit ans plus tard, en 2002, elles accueillent la compétition (en Catalogne) et s’arrêtent en quarts. Elles n’ont manqué que trois éditions.

En 2024, elles remportent le WXV3 mais depuis, leurs résultats sont irréguliers. De belles deuxièmes mi-temps contre le Japon et l’Afrique du Sud cette année, mais trop dépendantes de leurs individualités : Peña, Capell, Argudo.

Elles veulent néanmoins aller chercher une victoire. Peut-être contre le Japon, peut-être en bousculant l’Irlande. Mais en tant que 13e nation mondiale, deuxième plus faible du plateau, chaque point sera une bataille.

Cet article publié sur RugbyPass a été adapté en français par Willy Billiard.