Baptiste Jauneau pris en chasse par un chien du RAID

Au sortir de leur saison, les Bleus n’avaient que trois jours pour préparer le match amical contre l’Angleterre à Twickenham du 21 juin, prélude à ce qu’ils allaient découvrir en Nouvelle-Zélande face aux féroces All Blacks quelques semaines plus tard. Alors, sur un jour de repos, une partie du groupe s’est rendu à Bièvre, là où s’entraîne le RAID, cette unité d’intervention spécialisée de la police nationale chargée de la protection du XV de France lors de ses déplacements.

Cette immersion au coeur du RAID n’est pas une nouveauté, mais presque un passage obligé pour les volontaires. « On a fait quelques activités, mises en situation. On a bien rigolé. Ca nous a permis de nous détendre avant de partir en Angleterre », témoigne le deuxième ou troisième-ligne Mickaël Guillard dans le documentaire immersif XV de France – Destins mêlés : tournée d’été 2025 (Partie 1) qui relate cette immersion toujours impressionnante.

On y voit des joueurs arme au poing derrière des boucliers du RAID ou encore Paul Mallez descendre une façade en rappel, comme si il avait fait ça toute sa vie. Mais une séquence retient particulièrement l’attention. On sent le traquenard venir lorsqu’un policier du RAID lâche, l’air de rien : « si ils ont le temps, on leur fait mettre le costume, mais il faut y aller maintenant… »

Problème, le “costume” en question n’est pas pour les gabarits costauds des Bleus. Alors, c’est le plus petit de la bande qui est désigné d’office : le demi de mêlée Baptiste Jauneau. Il a le profil idéal pour cet exercice : 1,69 m pour 82 kg. Il revêt un équipement rembourré qui lui donne des allures de Bibendum ou de sumo.

Sous les encouragements hilares de ses coéquipiers, il est invité à courir aussi vite qu’il peut. C’est alors qu’est lancé à ses trousses un chien puissant qui ne met que quelques secondes à le rattraper et à l’alpaguer méchamment à la fesse gauche. Il faudra l’intervention du maître-chien pour lui faire lâcher prise.

« Ils m’ont dit : “résiste pas”, j’ai dit “ok”. C’est énorme. Par contre, quand t’as pas ce truc-là, la carapace, ça doit envoyé », raconte Jauneau, essoufflé. Une expérience sous pression dont il se souviendra longtemps. Depuis, il a été remplaçant deux fois : contre Angleterre A et lors du premier test en Nouvelle-Zélande.