Chandelles et frites : focus sur les duels aériens pour les Bleus avant les Springboks
À l’approche d’un choc France – Afrique du Sud qui réveille un souvenir douloureux pour le rugby tricolore, joueurs et staff du XV de France s’emploient à dire que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis deux ans. Certainement à raison puisque selon toutes vraisemblances, à peine un tiers des titulaires attendus samedi ont démarré ce quart de finale maudit de Coupe du monde 2023 (28-29). De là à dire que la préparation de ce nouveau choc contre les Springboks n’a pas tenu compte de ce qu’il s’est passé lors du précédent, il y a un pas qu’il serait inopportun de franchir.
En 2023, les Bleus, sortis de leur Mondial pour un petit point lors de ce match des plus frustrants, avaient notamment pêché dans le domaine aérien avec deux des quatre essais sud-africains – les deux premiers, qui ont relancé des Springboks aux aboies dans les 20 premières minutes – qui ont été la conséquence directe d’errances dans ce secteur.
La bataille des airs, un « enjeu majeur » ciblé par le staff
Pour éviter de connaître les mêmes défaillances, le staff des Bleus a intégré à son programme un gros atelier spécifique ce mardi au CNR. Des deux côtés du terrain, un numéro 9 – Maxime Lucu d’un côté, Nolann Le Garrec et Antoine Dupont de l’autre – étaient chargés de monter chandelle sur chandelle, sur deux niveaux de profondeur. À la réception, un receveur et deux soutiens censés le sécuriser une fois au sol. Pour mimer le duel aérien, le préparateur physique Gaëtan Boissard et le Clermontois Baptiste Jauneau, qui ne sera pas sur la feuille de match samedi, venaient au contact armés d’une «frite » de piscine.
Travail des duels aériens pour les 3/4 français à Marcoussis #XVdeFrance pic.twitter.com/Wa2itJls0H
— Anthony Tallieu (@ATofficiel) November 4, 2025
Un exercice qui, disons-le, a été effectué avec beaucoup d’application par les joueurs concernés et a connu très peu de déchet dans les prises de balle. Mieux, il a même donné lieu à quelques félicitations du patron des trois-quarts Patrick Arlettaz, notamment envers l’ailier girondin Louis Bielle-Biarrey.
Venu en conférence de presse, le co-responsable des avants Laurent Sempéré a confirmé que le jeu aérien avait été identifié par le staff comme un « enjeu majeur » du match, à travailler en priorité. Si les Bleus veulent réécrire une nouvelle histoire et chasser le traumatisme de 2023, cela passera aussi par une bonne conquête des airs, point clé du rugby moderne.
Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !

Va falloir remplacer les frites par des barres à mine si on veut être prêts..