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Champions Cup : l'UBB face au défi des « trous d'air »
Par Willy Billiard
Face à des Irlandais en difficulté, les Girondins ont démarré pied au plancher avec trois essais en 25 minutes : Damian Penaud sur une diagonale au pied de Matthieu Jalibert (6e), Maxime Lucu après un dézonage de Penaud (13e), puis Pete Samu sur une action initiée par le jeune Jon Echegaray (29-8 à la pause).
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L’ailier de l’UBB inscrit le premier essai du match face au Munster et devient le meilleur marqueur sur une seule édition de l’histoire de la Champions Cup avec 12 essais inscrits !! #UBBMUN
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Éliminée à ce stade de la compétition la saison passée face aux Harlequins (41-42), l’UBB a cette fois parfaitement répondu aux attentes. Non sans quelques sueurs froides en fin de match, lorsqu’elle s’est retrouvée à 13 contre 15 – cartons pour Echegaray et Cazeaux, essai de pénalité et doublé de Smith – pour faire face aux dernières offensives irlandaises.
« C’est un peu à l’image de nos derniers matchs, avec des périodes très bonnes où on est efficace, en place, on marque – et on aurait même pu marquer plus – et puis des trous d’air », regrettait Christophe Laussucq, entraîneur de la défense de Bordeaux-Bègles.
« Il y a toujours quelque chose dans nos matchs qui ne semble pas abouti, et on perd la maîtrise. On ne s’est pas senti en danger pendant une grosse partie du match, donc c’est un sentiment mitigé. Malgré tout, on fait un bon match, on marque encore beaucoup de points, avec un spectacle de qualité. »
Le début de match bordelais fut pourtant idéal. Très réalistes dans le jeu au sol, les hommes de Yannick Bru ont mis la main sur le ballon et profité d’une touche défaillante du Munster pour inscrire trois essais en 25 minutes.
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Les Irlandais, sans solution, peinèrent à réagir. Echegaray, pour sa première apparition en Champions Cup, fut récompensé d’un essai à la 34e après une belle passe intérieure de Louis Bielle-Biarrey.
Le Munster profita néanmoins d’un relâchement bordelais juste avant la pause pour réduire l’écart par Alex Nankiwell, bien lancé après un ruck gagné par Tadhg Beirne, l’un des seuls à surnager côté irlandais. À la reprise, Andrew Smith réduisit encore le score grâce à un jeu au pied bien senti (29-15, 51e).
Mais comme face à l’Ulster en huitièmes, l’UBB remit un coup d’accélérateur. Maxime Lamothe conclut une action collective dans l’en-but, Jalibert ajouta deux pénalités malgré le vent, et les Bordelais menaient largement à l’approche du dernier quart d’heure (42-15, 67e).
« Nous avons eu du mal avec les touches et perdu beaucoup de ballons. Et contre n’importe quelle équipe européenne, quand on perd des ballons, elles en profitent », observait Ian Costello, entraîneur du Munster.
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« C’est vraiment décevant de ne pas être revenus à moins de sept points à quatre ou cinq minutes de la fin alors qu’ils étaient réduits à 13. J’aurais aimé voir ce que cela aurait donné. »
Dans une fin de match à 100 à l’heure, Maxime Lucu se distingua une nouvelle fois : plaquage décisif sur Smith, tout proche d’un triplé (76e), puis passe décisive pour Bielle-Biarrey, qui fila inscrire l’essai libérateur synonyme de qualification.
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En difficulté dans cette fin de match, les Bordelais assurent la qualification avec cet essai !
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« Max on le connaît, c’est un joueur exceptionnel. Il fait une saison exceptionnelle avec nous. Le jeu au pied qu’il a en première mi-temps face au vent, c’est une énorme bulle de soulagement. Il est encore à l’origine du dernier essai qui tue complètement tous les espoirs du Munster. Enfin, il était temps, mais j’ai l’impression qu’il commence à être reconnu au niveau international alors qu’il suffit de regarder ce qu’il fait en championnat », saluait Christophe Laussucq.
A la fin, malgré le sentiment de joie et de soulagement permettant de jouer une demi-finale de Champions Cup à domicile, l’entraîneur de la défense de l’UBB semblait mitigé.
« Nous sommes heureux de jouer cette demi-finale mais c’est vrai qu’après les matchs face à l’Ulster et Toulouse, j’ai toujours ce sentiment que nous avons des trous d’air. Nous ne pouvons pas dire que nous dominons pleinement notre sujet. C’est un peu inquiétant parce qu’on va aller vers des matchs de plus en plus durs, des matchs à enjeux.
« On se rapproche de cette fin de saison où rien ne nous sera pardonné. L’indiscipline dont on fait preuve aujourd’hui sur les vingt dernières minutes ne paiera pas en demi-finale par exemple mais aussi dès la semaine prochaine en Top 14. En Top 14, je pense que nous n’avons plus trop de jokers dans nos mains. »
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