"Ce serait tragique" si l'Australie ne devait plus accueillir les Lions, assure Andy Farrell
Ce n’est pas un secret, le rugby australien vit une passe très compliquée. Dominants dans les années 90 avec deux titres mondiaux (1991, 1999), et toujours très compétitifs jusqu’au milieu des années 2010, avec notamment deux finales (2003, 2015) de plus ainsi qu’une demi-finale (2011) de Coupe du monde à leur actif, les Wallabies peinent depuis à exister au plus niveau. L’ile continent, qui n’a par ailleurs plus remporté le Rugby Championship depuis 2015, a même connu lors du Mondial 2023 en France une inattendue et historique élimination en phase de poules. Talonnée par l’Argentine au classement World Rugby, elle pourrait bien concéder sa 6e place aux Pumas cet été à l’issue du Rugby Championship.
Cette longue chute peut-elle aller jusqu’à menacer son droit d’accueillir tous les 12 ans la tournée des Lions britanniques et irlandais, dont elle jouit avec la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud ? Cette année, l’Australie est le pays hôte de la tournée des prestigieux Red Lions mais le sera-t-elle encore en 2036 alors que la France et l’Argentine ont déjà manifesté leur intérêt de les affronter chez elles ? La question a été posée à l’actuel patron des Lions Andy Farrell et ce dernier s’est montré sans équivoque sur le sujet.
Time for the final push 🦁#Lions2025
— British & Irish Lions (@lionsofficial) July 31, 2025
“C’est irrespectueux de parler d’une telle hypothèse”
“Je ne crois pas que ce soit à l’ordre du jour, a déclaré le père d’Owen aux médias australiens. Ce serait tragique pour nous si nous ne devions plus faire de tournée ici. Nous passons d’excellents moments ici et je crois que c’est irrespectueux de parler d’une telle hypothèse. Chaque équipe et chaque sélection connait des hauts et des bas. Mais l’Australie, avec tout le potentiel sportif qui existe dans ce pays, a les moyens de revenir en haut de l’affiche”.
Depuis la Coupe du monde 2023, les Wallabies soufflent le chaud et le froid, variant entre espoir de renouveau et retombée dans leurs travers. Capable de s’imposer en Argentine (19-20), d’exploser la semaine suivante contre ces mêmes Pumas (67-27), l’Australie a tout de même produit quelques prestations intéressantes, comme lorsqu’elle fait tomber l’Angleterre à Twickenham en novembre dernier (37-42) ou qu’elle a été bien proche de l’exploit dans la même période en Irlande (22-19).
Cet été, après un premier test poussif, les partenaires de Nic White – qui prendra d’ailleurs sa retraite internationale samedi – ont encore frôlé la victoire le week-end suivant, terrassés dans le money time par les Lions britanniques et irlandais (26-29).
What a play! 💥#Wallabies #LionsTour2025 pic.twitter.com/9t9c5FKOTK
— Wallabies (@wallabies) July 28, 2025
Une équipe qui, bien qu’ayant un vécu commun faible, dispose d’individualités parmi les meilleures du monde. Une nouvelle preuve que, s’il vit des heures de souffrance, le rugby australien est encore loin d’avoir dit son dernier mot. Dans sa quête de renaissance, il pourra peut-être s’inspirer de la France, au creux de la vague dans les années 2010 et qui en a terminé de manger son pain noir pour être, à ce jour, une des sélections les plus compétitives de la planète.