Blair Kinghorn : « Maintenant je veux gagner quelque chose avec l’Écosse »
La saison dernière lui a souri (malgré les blessures) et il espère qu’il en sera de même pour celle-ci (sans les blessures). Avec le titre de champion de France et une tournée australienne avec les Lions britanniques et irlandais cet été, Blair Kinghorn a confirmé à l’AFP avoir vécu « la meilleure année » de sa carrière, mais vise d’autres titres, avec Toulouse et surtout un premier avec l’Écosse.
À 28 ans, le trois-quarts polyvalent a réalisé son « rêve » en étant sélectionné avec les Lions qu’il a rejoints au lendemain de la finale du Top 14 remportée fin juin avec le Stade toulousain, où il fait désormais figure de cadre à l’entame de sa troisième saison en Rouge et Noir.
« Tout est allé très vite après la finale, j’étais un peu en mode “on passe au boulot suivant”, parce que j’ai tout de suite rejoint les Lions », raconte-t-il, regrettant de n’avoir pas eu le temps de participer à la fête. « On veut être là et célébrer ça avec la ville, qui vient nous encourager. Mais j’allais participer à la tournée des Lions, ce qui a été mon rêve depuis que j’ai commencé à jouer au rugby, donc ça ne me dérangeait pas de rater ces festivités. C’est après la tournée, quand j’ai pris un peu de recul sur la saison, que j’ai trouvé ça vraiment cool. »
« Ici en France, ça ne fait pas vraiment partie de la culture, mais quand j’étais plus jeune, le principal but de ma carrière était de devenir un Lion britannique et irlandais »
Une tournée avec les Lions, ça ne se refuse pas. Pour Blair (60 sélections avec l’Écosse), c’était sa première. « Ici en France, ça ne fait pas vraiment partie de la culture, mais quand j’étais plus jeune, le principal but de ma carrière était de devenir un Lion britannique et irlandais. Ce n’était pas de gagner un trophée ou de représenter mon pays. C’est un cran au-dessus, c’est le plus grand honneur qu’on puisse faire à quelqu’un », affirme-t-il.
Pourtant, il ne l’a pas si bien commencé cette tournée, en sortant blessé au genou gauche lors de la victoire sur les Brumbies (24-36). Ce n’était alors que le quatrième match de la tournée et la crainte de passer à côté était bien réelle. Finalement le scanner a révélé que ce n’était pas bien méchant et il a vite pu revenir.
Blair Kinghorn a d’abord joué contre les Waratahs (victoire 21-10) puis a disputé deux tests. Son entrée à l’heure de jeu sur le deuxième a été crucial pour arracher la victoire sur le fil contre les Wallabies (29-26, le 26 juillet). Une performance récompensée par une titularisation sur le dernier test de la tournée (perdu 22-12).
« C’était vraiment une super expérience, être avec de nouveaux coéquipiers, des personnes qu’on ne fréquente pas forcément, de différents pays, qui voient le jeu d’une façon différente. C’était aussi bien d’être en Australie, devant tous ces supporters qui ont traversé la planète », raconte-t-il.
Mais entre le Tournoi des Six Nations (il a été nommé parmi les meilleurs joueurs du Tournoi), le Top 14, ses ennuis de santé, le titre de champion de France avec Toulouse, la tournée et la reprise, l’Écossais n’a pas vraiment eu de vraie coupure. « Ça fait partie du métier de joueur de rugby j’imagine (…) mais je dirais que j’étais heureux de revenir, être avec les gars qui étaient tout de suite à fond donc ça m’allait », dit-il simplement.
« J’ai été blessé avant la phase finale ici (entorse du genou, NDLR), donc j’ai eu huit semaines, pas de pause, mais plutôt de la récupération, donc c’est particulier. Une des périodes les plus difficiles, c’est quand on sort de grands moments, juste après le Tournoi des Six Nations par exemple. C’est difficile à cause de l’intensité que propose le rugby international. »
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Malgré tout, il assure que c’est justement cet enchaînement de défis qui le fait grandir dans son rugby. « Il faut s’entraîner à un niveau constant, être présent tous les jours. À la fois sur le plan physique et mental. Ça peut être facile, en ayant gagné les cinq ou six derniers matchs, de venir et ne pas travailler si dur que ça, mais ça n’est pas du tout l’état d’esprit ici. »
Avec Toulouse, il compte enchaîner un quatrième titre, voire même une Coupe d’Europe. Et avec l’Écosse ? C’est bien là qu’il n’a rien gagné encore. « C’est une de mes saisons préférées. Probablement la meilleure que j’ai pu connaître, en termes de réussites. Maintenant je veux gagner quelque chose avec l’Écosse. (Et avec Toulouse), évidemment on veut tout gagner, le Top 14, la Champions Cup. Tout le monde est tellement compétiteur ici, il y a une vraie culture de la gagne », dit-il.