Antoine Zeghdar, cap sur Los Angeles

Un an après avoir décroché l’or olympique avec France 7, Antoine Zeghdar a décidé de tourner la page du rugby à XV pour retrouver l’univers qui lui a apporté ses plus grandes émotions.

Dans un entretien accordé à Midi Olympique / Rugbyrama, le joueur de 25 ans revient sur les raisons de ce choix, son passage à Castres et ses ambitions pour les prochaines années.

Une expérience tarnaise mitigée

Après son sacre olympique en 2024, Zeghdar a décidé de se consacrer à 100 % au Castres Olympique, qu’il avait rejoint en 2021.

Son but : tenter de percer en Top 14, à l’instar d’Aaron Grandidier-Nkanang (Pau) ou Jefferson-Lee Joseph (Perpignan).

Mais l’exercice 2024/25 ne sera pas celui auquel il s’attendait. À Castres, où cette saison marquée par le décès de Josaia Raisuqe aura été à part pour tout le monde, il n’a disputé que quatre rencontres de Top 14, frustré par des blessures et des allers-retours entre les deux formats.

Pour autant, il garde de bons souvenirs du vestiaire tarnais : «?À Castres, j’ai vécu avec un groupe que j’aime beaucoup, que je connaissais et que j’étais très heureux de retrouver. […] Jusqu’au bout, je me suis donné à 100 % et je suis resté disponible.?»

Objectif Los Angeles 2028

Au moment de partir, Zeghdar ne se cache toutefois pas derrière cette mésaventure.

S’il revient au rugby à 7, c’est par passion, pas pour s’échapper : «?L’année que j’ai passée avec France 7 a été la plus épanouissante de ma vie. J’ai pris véritablement goût à ce sport. »

Le trois-quarts centre s’est engagé pour un an avec France 7, mais son horizon est clair : les Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028. Une symbolique d’autant plus forte, un an jour pour jour après avoir décroché la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

«?Quand je vois les photos qui remontent sur les réseaux, j’ai des frissons », confie-t-il à Rugbyrama. « C’étaient des moments exceptionnels à vivre.?»

Zeghdar évoque aussi l’impact de ce sacre historique : «?On a marqué l’histoire et on s’est imposés sur la scène internationale. Il y a un vrai goût de reviens-y. Je pense déjà aux prochains Jeux.?»

Au-delà des souvenirs, il y a aussi l’aventure humaine vécue avec France 7, qui reste pour lui un repère fort : «?Le lien entre nous est super fort et c’est un régal de se revoir. […] Même si le temps passe, les liens ne disparaîtront pas.?»

Désormais, il aura pour mission d’encadrer la nouvelle génération arrivée dans le sillage du sélectionneur Benoît Baby après les JO. Avec Paulin Riva et Stephen Parez, ils voudront guider les jeunes et faire mieux que la 5^e place décrochée au classement général puis lors de la Grande Finale de Los Angeles, où ils n’ont pas pu défendre leur titre de champion du monde.