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4e mondiale : la France est-elle à sa place ?

Carla Arbez, Léa Champon, Annaëlle Deshaye, Charlotte Escudero, Marine Ménager, Yllana Brosseau et Madoussou Fall Raclot (France) abattues après la défaite contre la Nouvelle-Zélande lors de la petite finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 au stade de Twickenham, à Londres, le 27 septembre 2025. (Photo : George Wood / World Rugby via Getty Images)

Les Françaises se réveillent avec un mal de tête après leur défaite en match pour la troisième place de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 face à la Nouvelle-Zélande. Elles sont donc quatrièmes à l’issue de cette Coupe du Monde, comme en 2010, quand elles avaient été battues par l’Australie. Les Bleues avaient seulement fait pire en 1998, échouant alors dès les quarts de finale.

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A voir le classement mondial féminin World Rugby, il semble néanmoins que la hiérarchie ait été respectée. N°1 mondiale, l’Angleterre a été sacrée championne du monde face au Canada (2e mondial), tandis que la Nouvelle-Zélande, 3e nation au monde, remportait la médaille de bronze au nez de la France, 4e nation sur le plan mondial.

Comme si il y avait un écart entre les Françaises et le top 3. Comme si, en l’espace de deux ans, la France n’avait pas progressé dans la hiérarchie, avait fait du sur-place. De là à dire que le fossé s’est creusé, peut-être pas non plus. Mais au moins est-il certain qu’il n’a pas été comblé. « C’est à l’image du match, c’est assez symptomatique », a convenu le co-sélectionneur David Ortiz après la défaite, en commençant à défendre son bilan.

« Aujourd’hui, si on doit tirer le bilan, on est à la quatrième place de la Coupe du Monde, ce qui est le cas depuis deux ans. Les niveaux sont là, on arrive à rivaliser face à ces équipes, il ne faut pas oublier tous les résultats de ces trois années au-delà de la victoire face à la Nouvelle-Zélande il y a deux ans [18-17 en 2023].

« On meurt à un petit point de l’Angleterre il y a un mois à peine. Tout le monde convient aussi qu’on a su rivaliser avec elles il y a une semaine. Aujourd’hui, on revient fort sur ce match aussi [contre la Nouvelle-Zélande]. De là à dire qu’il y a un écart de niveau qui se creuse, je ne pense pas.

« On est persuadés que ça ira beaucoup mieux d’ici quelques mois, quelques années. »

« On manque de pragmatisme et de constance dans certains moments pour pouvoir vraiment être dans le top 3, mais on est là. Il faut qu’on continue à travailler. Il y a un travail formidable qui est réalisé au fin fond de la Fédération pour continuer à améliorer le niveau du rugby féminin. Le panache et le visage qu’on montré les joueuses depuis toute cette Coupe du Monde et, comme l’a dit Marine (Ménager, ndlr), dans un but de le développer, doivent nous aider à continuer à monter en puissance. On est persuadés que ça ira beaucoup mieux d’ici quelques mois, quelques années. »

La capitaine, justement, qui vivait là le dernier test-match de sa carrière, refusait de dresser un bilan sombre de cette campagne, affirmant qu’on ne pouvait pas parler d’échec, comme l’avaient pourtant affirmé Pauline Bourdon-Sansus et Émilie Boulard encore dans l’émotion à l’issue de la rencontre.

Suivre l’exemple du Canada

« Si on regarde le nombre de sélections sur le top 4, on a l’équipe la plus jeune, avec le moins de sélections. Là, on n’est peut-être pas au même niveau de développement et d’expérience collective, donc c’est déjà bien, ce qu’on fait aujourd’hui. Avoir une équipe très jeune qui rivalise à chaque fois avec ces équipes, qui fait des gros matchs, des grosses performances… il ne faut pas l’oublier », affirmait Marine Ménager.

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« On a un groupe plein de talent et il faut juste lui laisser le temps de mûrir, comme les Canadiennes l’ont fait sur la dernière Coupe du Monde : elles ont fini quatrièmes et aujourd’hui elles sont en finale de Coupe du Monde avec exactement le même groupe qu’en 2022 en Nouvelle-Zélande. Il faut laisser le temps aux équipes pour être dans le top 3 aujourd’hui. Le niveau du rugby féminin a tellement augmenté que c’est compliqué d’arriver avec une équipe très jeune et d’être d’entrée sur un top 3. »

Quid du duo Mignot-Ortiz ?

Le duo de sélectionneurs – Gaëlle Mignot et David Ortiz – ont refusé de se prononcer sur la suite en ce qui les concerne. « Là, à chaud, comme ça, après le match, c’est très difficile », a évacué l’ancienne talonneuse internationale. « On va avoir une grosse période de débrief. C’est essentiel, c’est important. On doit débriefer ces trois années, elles ont été riches. Trois années remplies pour arriver jusque-là. Certains choix seront faits. Nous, on prendra aussi nos décisions et on assumera tout ce qu’il y aura à assumer, mais c’est un peu tôt pour savoir là, ce soir, ce qu’il en sera pour nous de la suite. En tout cas, on prendra le temps de se poser à froid et de débriefer vraiment cette compétition et nos trois années. »

Alors qu’un cycle vient de s’achever, un nouveau va être relancé d’ici la fin de l’année avec en ligne de mire la Coupe du Monde de Rugby 2029 en Australie. La première échéance va arriver plus vite qu’on ne pense avec le Tournoi des Six Nations féminin qui aura lieu du 11 avril au 17 mai 2026.


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